Le marché pressentait de bonnes performances pour les cimentiers cotés, vu l'amélioration de la demande qu'a connue le secteur en 2011. Aujourd'hui, Ciments du Maroc (Cimar) vient confirmer ces perspectives. La filiale d'Italcementi, qui vient de publier ses principales réalisations, annonce donc un chiffre d'affaires en hausse de 9,4% à 3,97 MMDH. En d'autres termes, le cimentier dépasse légèrement les prévisions des analystes, notamment celles des analystes de BMCE Capital Bourse, qui tablaient sur des revenus de 3,7MMDH. C'est dire la bonne tenue de l'activité commerciale. Il faut dire que Ciments du Maroc a su capitaliser sur la montée en puissance de sa nouvelle usine d'Aït Baha, laquelle a atteint en 2011 sa pleine capacité de production. Il n'empêche que des trois cimentiers cotés, Ciments du Maroc reste celui qui est appelé à accroître ses investissements, si l'on en croit les recommandations émises par CFG Group dans l'une de ses récentes analses. Le top management de la société semble d'ailleurs en être conscient. «Pour répondre aux besoins futurs du marché, le conseil d'administration a décidé d'accélérer le programme de développement des capacités de production dans le nord et dans les unités existantes» fait-on savoir auprès de Cimar. En attendant, les actionnaires du cimentier doivent déjà se frotter les mains. Le Conseil d'administration compte en effet proposer la distribution de 35 DH par action au titre des dividendes de l'exercice 2011, soit une augmentation de 17%, comparativement à l'exercice précédent. Les bénéfices dégagés par Ciment du Maroc confortent ce choix, puisque le résultat net consolidé a atteint 984 MDH, au terme de l'année 2011, soit 12,8% de plus qu'en 2010. Cette performance aurait même pu être plus importante, si ce n'est qu'au niveau opérationnel, le résultat d'exploitation a limité son évolution à 8,8%, en raison principalement de la forte augmentation des dotations aux amortissements relatives à l'usine d'Aït Baha. En parallèlle, Ciments du Maroc affiche une nette amélioration des performances industrielles suite à la réduction de son recours aux achats de clinker, concomitamment à l'augmentation de la production de l'usine d'Aït Baha, comme en atteste l'amélioration de 3% de la marge opérationnelle. Il est par ailleurs question dans les performances de Ciments du Maroc d'une baisse de 34% du résultat financier, suite à la diminution des dividendes reçus au titre de la participation dans la société Suez Cement Company. Cette baisse a été largement compensée par la réalisation d'une plus-value exceptionnelle générée par la cession de la totalité des actions d'Axim Maroc (voir www.lesechos.ma), soit un produit net global de 18 MDH. Faut-il rappeler qu'en 2010, Cimar affichait un résultat exceptionnel se soldant par une charge nette de 94 MDH, suite à la comptabilisation de charges non courantes relatives à la fermeture de l'usine d'Agadir. C'est dire qu'au final, quasiment tous les indicateurs de Ciments du Maroc sont au vert, de quoi satisfaire les investisseurs et les analystes sur le marché. «Ciments du Maroc affiche des réalisations conformes à nos attentes. Nous maintenons une opinion positive dans l'attente de la publication des comptes détaillés» résume-t-on auprès de BMCE Capital Bourse.