Indicateurs mitigés pour Ciments du Maroc au terme de l'exercice 2010. D'un côté, l'entreprise affiche des réalisations commerciales dépassant les performances du secteur. D'un autre, Cimar voit sa rentabilité se dégrader nettement. «Dans un contexte de stagnation du marché cimentier national, la filiale marocaine du Groupe Italcementi semble subir le poids de ses investissements engagés à l'usine d'Aït Baha», analyse-t-on au sein de BMCE Capital Bourse. En effet, le cimentier est parvenu à écouler un volume global en hausse de 2,9% au moment où l'ensemble du marché n'affiche qu'une progression de 0,4%. Cependant, le chiffre d'affaires opérationnel de la société ressort en quasi-stagnation à 3,63 MMDH, soit une hausse de 0,8% seulement. Cette situation laisse déduire que Ciments du Maroc a été impacté par un effet prix négatif, lequel a absorbé la performance réalisée au niveau de l'écoulement des ventes. Ceci dit, c'est au niveau des indicateurs de l'exploitation que Cimar affiche de moins bonnes réalisations et ce, en raison principalement de l'effet combiné d'une hausse des prix des combustibles et d'une augmentation des coûts fixes liée au nouveau périmètre incluant la nouvelle usine d'Aït Baha. Dans ce contexte, l'excédent brut d'exploitation de la société ressort en baisse de 4,5% à 1,45MMDH. Dans la même lignée, et intégrant une augmentation des dotations aux amortissements consécutives à la mise en service de la nouvelle unité, le résultat d'exploitation s'effrite de 12,5%, passant de 1,32 MMDH à 1,15 milliards entre 2009 et 2010. «L'usine d'Aït Baha, d'une capacité de 2,2 millions de tonnes, a enregistré un fonctionnement stable et conforme aux attentes, le second broyeur ayant démarré en décembre 2010», explique, par ailleurs, le management de Cimar. Du côté du résultat financier consolidé, il s'élargit de 162,6% à 94 MDH, profitant notamment d'une forte amélioration des dividendes reçus au titre de sa participation dans la société Suez Cement Compagny. Au final, les bénéfices de Ciments du Maroc au titre de l'année 2010 ressortent en baisse de 10,2% à 872 MDH, intégrant des charges non courantes liées à la fermeture prochaine de l'usine d'Agadir, Cependant, cela n'a pas empêché le Conseil d'administration de proposer la distribution d'un dividende en hausse de 10%, soit 30 DH par action, soit un taux de distribution avoisinant les 50%. «Par conséquent, le dividend yield s'établit à 2,6% sur la base d'un cours de 1.151 DH en date du 1e mars», ajoutent les analystes de BMCE Capital Bourse. Par ailleurs, en 2011, le management de Ciments du Maroc s'attend à ce que la société profite de l'exploitation sur une année pleine de cette nouvelle usine d'Aït Baha pour doper ses résultats opérationnels.