Le Forum économique mondial de Davos débute ce mardi avec l'entrée en scène de deux personnalités aux visions totalement contradictoires sur l'urgence climatique, sujet phare de cette 50 édition. Il s'agit du président américain Donald Trump et de la jeune activiste du climat Greta Thunberg. En pleine période électorale, Donald Trump s'est déplacé à Davos pour aborder les questions sur le climat, mais aussi pour attirer les investissements étrangers aux Etats Unis et ainsi montrer à ses électeurs qu'il obtient des résultats. Il va par ailleurs célébrer devant le monde entier son accord avec la Chine sur le commerce. Dans la même logique que sa venue en 2018, le président américain compte rencontrer les dirigeants mondiaux et les leaders économiques pour «ramener des centaines de milliards de dollars» dans son pays, comme il l'a déclaré. Heading to Davos, Switzerland, to meet with World and Business Leaders and bring Good Policy and additional Hundreds of Billions of Dollars back to the United States of America! We are now NUMBER ONE in the Universe, by FAR!! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 21, 2020 Trump restera à Davos jusqu'à mercredi et devrait rencontrer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président irakien, le Premier ministre pakistanais, ainsi que la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga. Aucune rencontre n'est par contre prévue avec un responsable iranien. La visite de Trump au Forum aura tout de même coûté 3.4 millions de dollars aux contribuables américains, dont 400.000 dollars rien que pour les frais d'hôtel pour les agents américains des services secrets et 270.000 dollars en frais de location de voitures, révèlent les médias. À son opposé, l'autre vedette du jour, Greta Thunberg, est venue présenter sa Vision du Monde et exiger l'abandon de l'économie carbone. La jeune militante a rappelé à l'ordre l'élite économique et politique, en estimant qu'«en pratique, rien n'a été fait» pour le climat, même après plusieurs mois de mobilisation massive des jeunes dans le monde. «Les émissions de CO2 n'ont pas diminué», a-t-elle déclaré. Greta Thunberg interpelle les médias, de l'importance de parler de la crise climatique #wef2020 pic.twitter.com/lJMl0e4V3c — S. Benoit-Godet (@SBenoitGodet) January 21, 2020 Sur la scène du forum, plusieurs intervenants se sont succédés après la jeune Suédoise, le prince Charles a aussi prévu un discours sur le thème "Sauver la planète". Le directeur du think tank Circle Economy, Harald Friedl, s'est également exprimé. Au cours d'un débat, il a indiqué qu'en 2017, l'économie mondiale avait absorbé plus de 100 milliards de tonnes de sable, de minerais, de métaux, de pétrole, de bois, etc. Du jamais-vu, a précisé le spécialiste. En cinquante ans, l'utilisation de ces matériaux a quasiment quadruplé : «L'évolution négative peut s'expliquer par trois tendances de fond qui sont liées : des taux d'extraction élevés, une reconstitution des stocks et de faibles niveaux de traitement et de recyclage en fin de vie» a-t-il fait savoir.