Né en 1931, Murad Wilfried Hofmann, juriste accompli, a été diplomate pendant 31 ans, terminant sa carrière comme ambassadeur d'Allemagne en Algérie et au Maroc. Murad Wilfried Hofmann a étudié à Harvard à la fin des années 50 et écrit plusieurs livres approfondis sur l'islam et l'expérience musulmane en Europe. Son dernier livre s'intitulait «L'avenir de l'islam en Orient et en Occident». Sa conversion a rencontré une certaine controverse en raison de sa position au sein du gouvernement allemand. Il s'est converti à l'islam après la guerre d'indépendance algérienne, après son penchant pour l'art islamique et de ce qu'il considérait comme des contradictions dans la doctrine chrétienne pauliste. Hofmann a d'abord travaillé en Algérie en tant que spécialiste des questions concernant la défense nucléaire. Il a ensuite été directeur de l'information pour l'OTAN à Bruxelles de 1983 à 1987, ambassadeur en Algérie de 1987 à 1990 et ambassadeur au Maroc de 1990 à 1994. Parallèlement, il était membre honoraire et conseiller du Conseil central des musulmans d'Allemagne. توفي أمس الكاتب الألماني المسلم الدكتور مراد هوفمان (Murad Wilfried Hofmann) عن عمر ناهز التسعين، ولد في مدينة أشافنبورغ الألمانية وحصل على درجة الدكتوراة من جامعة هارفارد، أسلم عام 1980م وله من الكتب:يوميات مسلم ألماني، الإسلام عام ألفين، الطريق إلى مكة، الإسلام كبديل رحمه الله pic.twitter.com/Dg4ANUfJPQ — Mohamed (@Mabbnet) January 13, 2020 Converti à l'islam en 1980, il a effectué plusieurs fois le pèlerinage à la Mecque. De 1983 à 1987, il a été directeur de l'information de l'OTAN. En 1992, il publia son livre Der Islam als Alternative (L'Islam : une alternative), qui connut beaucoup de succès, également dans le monde musulman (plusieurs éditions arabes), et qui a été traduit dans de nombreuses langues, suivi par Reise nach Mekka (Voyage à la Mecque) en 1996 et par la traduction allemande du Coran de Max Henning qu'il a retravaillé en 1999 et par son livre Der Islam im 3. Jahrtausend (l'Islam au troisième millénaire) en 2000. Lors d'une conférence internationale à Médine, un théologien lui avait demandé si sa conversion à l'islam en tant qu'ambassadeur avait affecté sa carrière. «Il a éclaté de rire et m'a dit qu'il avait renvoyé une télécopie à ses superviseurs en Allemagne, en 1980, déclarant qu'il aimerait les informer qu'il s'était converti à l'islam», avant de poursuivre : "Je leur ai dit que c'était mon choix personnel et que je pensais qu'ils devraient être au courant de cette décision; ils ont répondu qu'en ce qui les concernait, ma religion ne les regardait pas tant qu'elle n'affectait pas mon travail, il ne devrait pas affecter le moins du monde ma carrière!".