L'Université Abdelmalek Essaadi s'est retrouvée au cœur d'une grande affaire de corruption, après à la révélation de l'existence d'un réseau actif dans des malversations financières suite à l'arrestation d'un fonctionnaire de l'université, deux jours après la circulaire du parquet au sujet des affaires de corruption. Le réseau, actif dans les facultés de Tanger et de Tétouan, impliquerait un doyen, un secrétaire général, ainsi que des professeurs universitaires, des fonctionnaires et des étudiants, selon ce que révèle le quotidien Assabah, dans son numéro du 9 janvier. Ce réseau aurait reçu des subornations allant de 30 à 300 milles dirhams, pour l'emploi dans des postes administratifs, l'inscription dans des filières de l'enseignement supérieur ainsi que pour l'augmentation des notes de certains étudiants. L'affaire a été révélée suite à l'arrestation d'un ordonnateur adjoint à l'Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) suite à deux plaintes pour émission d'un chèque sans provision et escroquerie. Les plaintes étaient déposées par deux personnes auxquelles il aurait promis des postes d'ordonnatrices adjointes, et auxquelles il aurait donné des chèques en guise de garantie, ajoute Assabah. Le service de la police judiciaire a procédé à l'arrestation de ce fonctionnaire, avant de perquisitionner son domicile et saisir un disque dur externe, contenant des documents au sujet du réseau de corruption, impliquant un ex-secrétaire général de la présidence de l'université, un ex-doyen de la faculté pluridisciplinaire de Tétouan, ainsi que plusieurs professeurs universitaires. Le fonctionnaire en question se trouve en détention provisoire à la prison locale de Tanger, et des mesures de précaution ont été prises contre les hauts fonctionnaires, les professeurs et les personnes impliqués selon le quotidien arabophone.