À quelques heures du début du festival, ils étaient encore 138 journalistes de la presse nationale à être attendus. Au bout du compte, ils étaient 179 journalistes à être accrédités, représentant ainsi 99 médias (télé, radio, web et presse écrite). Sans compter la presse internationale. Une soixantaine au total représentant les cinq continents et quatre chaînes de télévision et non des moindre : TV5 Monde, France 24, Euronews, BBC. Même les correspondants des chaînes arabes ont fait le déplacement depuis la capitale du Royaume. À la dernière minute s'ajoutait ainsi l'équipe d'Al Hurra, Bahrein TV ainsi que Nessma TV. C'est dire si le succès du festival Gnaoua et Musiques du monde d'Essaouira est devenu universel. Tout un monde à gérer Quatre jours durant, les journalistes ont sollicité des entretiens avec les artistes et les personnalités invitées au festival. Gérés par l'équipe presse des organisateurs, tout ce beau monde marchait aux rythmes des rendez-vous d'interview, des reportages, points presse et concerts pour révéler au monde une image, à chaque fois différente, de cet événement interculturel. «Généralement, les journalistes sont exigeants, mais pas capricieux», nous confie une des attachées de presse. Tous ces médias ne cessent d'user d'imagination pour trouver l'angle qui sera le plus vendeur... ou lecteur. «L'objectif est de transmettre réellement ce qui se passe pendant le festival», ajoutera notre interlocuteur. Alors que les organisateurs jonglent entre les arrivées de dernière minute, les annulations imprévues et les demandes martelées des présents, journalistes et reporters ont pris plaisir à échanger, débattre et apprécier ensemble les rencontres musicales et artistiques faites au cœur de la Cité des alizés. Changement de programme ! On a beau tout prévoir sur le terrain, l'organisation presse n'est pas un long fleuve tranquille. Jeudi 24 juin, douze équipes de télévision débarquent, assoiffées d'interviews. Le pôle public à lui seul en aura envoyé deux pour Al Oula, trois pour 2M et une équipe pour chacune d'Arrabia et la chaîne amazighe. En plus des news et des capsules quotidiennes, toutes les télés, prévoient de diffuser a posteriori, une émission consacrée à l'événement. Résultat, des heures d'enregistrements diffusées et rediffusées sur les chaînes nationales et internationales. Les radios partenaires, elles, installent leur matériel ici et là, pour diffuser leurs émissions en direct de la ville bleue. Enfin presque. Faute de moyens, la radio Chaîne Inter annule sa venue à Essaouira. Mais qu'à cela ne tienne, les interviews seront tout de même réalisées par téléphone. Samedi 26 juin, le changement de programme de dernière minute n'a pas arrangé Atlantic Radio, qui avait prévu de retransmettre les premières minutes du concert d'Amazigh Kateb. Autant d'aléas qui n'ont pas pour autant gâché la couverture du festival. Jusqu'à la fin du mois, les médias internationaux parleront encore de cette 13e édition à coup de reportages audiovisuels et écrits. Sur les quatre jours, l'équipe composée d'une dizaine d'attachés de presse a dû réaliser plus d'une centaine d'interviews avec les artistes et les organisateurs. Cela en fait, des questions!