La 14e édition du Jazzablanca a commencé sur les chapeaux de roues. Nouveau visage, ambiances multiples et toujours plus de musique, le Festival de Jazz et de musiques actuelles semble s'être fait une place dans le calendrier estival. Et en prime, le concert d'ouverture a exalté le public casablancais tellement l'énergie du groupe britannique Franz Ferdinand était contagieuse. Coulisses. Pour sa 14e édition, le festival de Jazzablanca s'est fait beau. Le festival qui ajoute de la nouveauté à chaque édition semble se bonifi er avec les années et la saison! En effet, le festival a décidé de changer ses dates et troque le mois d'avril pour le mois de juillet histoire de se mettre au diapason des dates de tournées des groupes internationaux. Une prise de risque de son directeur Moulay Ahmed Alami qui a porté ses fruits. Ce mardi 2 juillet, l'ouverture du festival a connu un franc succès: le public était au rendez-vous, ravi de découvrir un festival d'été digne des plus grands. Le Jazzablanca se met à l'heure d'été avec une scène Anfa en plein air qui laisse entrevoir l'Hippodrome grâce à une scène vitrée. Une ambiance agréable sublimée par un Jazz Club champêtre et stylé, en plein air également, pour plus de fraîcheur. Le concept du village est également de retour. Rebaptisé Village Samsung, il offre plus d'espaces de vie où il fait bon boire, manger, traîner, écouter de la musique tout en étant assis, ou encore découvrir des artistes en herbe, et est ouvert dès midi. Quant au nouveau rendez-vous de cette année, le Rooftop, celui-ci ouvre le festival à la nouvelle scène électronique. Ouverture explosive À nouvelle scène, groupe d'exception! C'est ce qu'a proposé le Jazzablanca en lançant les festivités avec le groupe Franz Ferdinand. Un tourbillon de folie qui a secoué l'Hippodrome d'Anfa tout en sachant que l'origine du nom du groupe est inspirée d'une course de cheval! Pas étonnant que les musiciens écossais se soient sentis comme à la maison. D'ailleurs, le leader du groupe, Alex Kapranos, à la voix grave et profonde, n'a pas caché sa joie d'être à Casablanca devant un public debout dès les premières notes. Et pour cause, si le groupe a offert des morceaux de son dernier album inspirant «Always ascending», le tourbillon Pop/ Indie/Rock/Electro a régalé le public en délire avec ses titres connus «Take me out», «Do you want to», «This fire» ou encore «Ulysses». Le groupe passionné a fait danser les plus réfractaires et a rendu «Jazzablanca so sexy». Pendant ce temps-là, le plus stylé des Gnaoua, Mehdi Nassouli, a séduit la scène BMCI par son répertoire coloré et métissé imprégné des racines tagnaouites. Celui qui a appris des plus grands maâlems a fait danser la Place des Nations Unies avec son guembri et sa voix qui détonne. Surprise de la soirée, Hindi Zahra le rejoint sur scène, comme une pause dans le temps permise par l'énergie envoûtante de la chanteuse de Beautiful Tango. La soirée avait bien commencé avec les frères Souissi et leur Jazz marocain au Village Samsung, suivi d'un concert Jazz Swing du trompettiste et bugliste de Jazz italien Paolo Fresu et son Devil Quartet, un des meilleurs musiciens de sa génération qui sait anticiper la pensée musicale et qui met de l'émotion dans chacune de ses notes, jouée de façon précise et subtile. Inspiré de la magie de Miles Davis et Chet Baker, il ajoute à cela une passion endiablée à l'italienne et une justesse européenne, qui font de lui un musicien hors pair. Les fi ns de soirées ont été inspirées et inspirantes avec le groupe anglais Atlantic Soul Orchestra et ses reprises Soul Funk de James Brown à Otis Redding en passant par Aretha Franklin, le groupe NoJazz qui apporte ses sonorités Electro/Jazz de l'hexagone sans oublier le talentueux Dj marocain Mister ID, qui inaugure le Rooftop avec sa musique Electro marocaine. Une 14e édition qui ne fait que commencer mais qui promet déjà de figurer dans les annales du Jazzablanca. Affaire à suivre… en musique !