Concédé à un consortium maroco-koweito-émirati, qui comprend les sociétés Horizon Terminals Limited (HTL), filiale du groupe Emirates National Oil Company (ENOC), Afriquia SMDC (Maroc) et Independant Petroleum Group (Koweït), le terminal pétrolier sera inauguré au cours de la première semaine de février. Le terminal, qui a nécessité la mobilisation d'un investissement de plus de 1,5 milliard de DH, comprend en outre un poste pétrolier en eaux profondes et une zone de stockage abritant des dépôts d'une capacité de plus de 508.000 m3. «L'essentiel de l'activité sera destiné au soutage on-shore et off-shore pour ravitailler tous les navires traités aux niveau du port de Tanger Med», souligne Adil Ziadi , directeur général du pôle carburant et lubrifiant à Afriquia SMDC. Bien évidemment, cet investissement prend en considération l'importance du trafic au niveau de l'enceinte portuaire (le port traite plus de 7.000 navires par an), qui devrait augmenter avec la mise en service en 2015 de la deuxième tranche de Tanger Med.Ce n'est pas tout, puisque ce terminal d'hydrocarbures qui constituera un pendant aux ports de Casablanca et de Mohammédia, devrait selon le directeur général au sein d'Afriquia SMDC, assurer également des activités d'import et d'export (trading international) notamment vers l'Europe et l'Afrique. Le reste, en tant qu'activité accessoire, sera destiné au marché local notamment. «En effet, il est prévu d'alimenter en partie les besoins de la région du nord en fuel, gasoil et essence», précise Ziadi. Pour le responsable, l'entrée en service de ce nouveau terminal pétrolier permettra de diversifier les points d'entrée du fuel au Maroc. En effet, le site permettra d'alléger la dépendance vis-à-vis de Samir et du port de Mohammédia, ce dernier étant jusqu'à présent le seul point d'entrée du fuel dans le pays . Pour rappel, c'est en 2005 que l'agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) avait attribué la concession du terminal à hydrocarbures du port de Tanger-Med au consortium maroco-émirati-koweitien. Selon la convention portant sur la concession, le consortium s'est engagé à concevoir, financer et réaliser le terminal. En contrepartie, il devra bénéficier de l'exploitation du site pour une durée de 25 ans. Par ailleurs, la gestion opérationnelle de ce terminal pétrolier est revenue à HTL (filiale de la société Emirates National Oil Company), qui détient 34% du capital de la société concessionnaire. Pour sa part, le leader national dans la distribution des produits pétroliers, avec un réseau de 400 stations-service et une capacité de stockage de plus de 352.000 m3, Afriquia SMDC ( filiale d'Akwa group) y participe à hauteur de 33,5%. Le tour de table comprend également Independent Petroleum Group (IPG) qui déteint 32,5%. Ce groupe gère et exploite des terminaux pétroliers et chimiques, tout en s'activant dans les métiers de logistique des produits pétroliers.