BMCE Bank of Africa changera de dénomination sociale le 11 septembre 2019, devenant ainsi Bank of Africa, a annoncé son président Othman Benjelloun. Il est également revenu sur le plan stratégique triennal enclenché par le groupe et soutenu par un plan de financement de 6 MMDH. Un investisseur étranger devrait également faire son entrée dans le tour de table. C'est une journée particulière qu'a animée le président du groupe bancaire panafricain BMCE Bank of Africa. Une journée de «grandes annonces» a ainsi remplacé la présentation habituelle des résultats annuels du groupe. Pour les 25 ans de la privatisation de la Banque marocaine du commerce extérieure, le groupe entame une nouvelle transformation qui renforce son ambition continentale. «Nous souhaitons devenir la banque de bancassurance de référence au service des Africains en Afrique et des Africains du monde», souligne Othman Benjelloun. Ainsi, la banque, qui a embrassé cette vision il y a quatre ans déjà, en choisissant la dénomination «BMCE BOA», assoit définitivement cette volonté en changeant à nouveau de nom. Dès le 11 septembre prochain, la BMCE sera rebaptisée Bank of Africa. Un changement de nom qui s'inscrit, selon Othman Benjelloun, dans le cadre de la stratégie de développement 2019-2021, résolument tournée vers l'Afrique. Une stratégie qui sera par ailleurs soutenue par un plan de financement d'environ 6 MMDH. La première augmentation portera sur un montant maximum de 900 MDH et se fera par la conversion optionnelle, en actions, des dividendes. «Une opération s'effectuera à hauteur du montant maximal que permet la distribution de 5 DH par action au titre de l'exercice 2018», précise Benjelloun. Et d'ajouter que les actionnaires s'engagent, au titre de l'exercice 2019, de faire reconduire cette opération de conversion optionnelle des dividendes. La seconde modalité d'augmentation de capital s'effectuera par appel public à l'épargne. Elle sera d'un montant maximal de 1 MMDH. Deux opérations qui sont programmées pour l'exercice 2019. D'autres modalités de renforcement des fonds propres sont à envisager mais restent tributaires de calendriers plus contraignants et de finalisation de certaines diligences. BMCE Bank of Africa prévoit, d'ailleurs, d'accueillir un nouvel actionnaire étranger dans son tour de table, pour 200 millions de dollars (environ 2 MMDH). «Sachant que plusieurs investisseurs étrangers et marocains avaient manifesté leur intérêt à participer à cette augmentation de capital», souligne Benjelloun. Ceci étant, les résultats du groupe à fi n 2018 ressortent en baisse par rapport à l'exercice précédent. Un repli intervenant dans un contexte d'optimisation bilantielle ayant permis de renforcer les ratios de capitalisation de la banque. Le produit net bancaire consolidé a connu un retrait de 1% pour se stabiliser à 13,2 MMDH. La marge d'intérêts a stagné à 9,6 MMDH, et la marge sur commission s'est maintenue autour de 2,5 MMDH. La banque a également connu un repli de ses performances compte tenu du ralentissement des activités bancaires, induisant une baisse de 10% du résultat net part du groupe et du résultat net, s'inscrivant dans la même tendance que celle du premier semestre 2018. Les ratios de solvabilité ont, par ailleurs, progressé par rapport à décembre 2017. Ils passent ainsi, en une année, de 12,6% à 12,7%. De même pour le Tier I consolidé qui s'élève à 9,6% contre 9,3% un an auparavant. Des ratios qui ont ainsi été mis en avant pour réfuter les conclusions de l'agence internationale de notation de Fitch, qui alertait sur la solidité des groupes bancaires marocains.