Le Comité régional des parcours a décidé, lors d'une réunion mercredi à Tiznit, une série de mesures dans l'objectif d'assurer une meilleure gestion de l'activité pastorale dans le respect des douars et des propriétés privées ainsi que des sources de vie de la population locale au niveau de la province éponyme. Cette réunion intervient en application des orientations émises par le Comité central mixte entre le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, relatives à la mise en œuvre des dispositions de la loi 113.13 sur la transhumance pastorale, la gestion et l'aménagement des espaces pastoraux, indique un communiqué de la préfecture de la province de Tiznit, relevant que cette rencontre a permis de s'enquérir de l'état des lieux des espaces pastoraux de la province et d'examiner les moyens à même de garantir la continuité de cette activité autorisée. La réunion a permis aussi de présenter les moyens appropriés pour une meilleure gestion de l'activité pastorale traditionnelle dans le domaine territorial de la province, et ce, dans le respect des douars, des propriétés et fermes privées ainsi que des arganiers qui constituent la principale couverture forestière de la région et une source de vie pour la population locale, en vue d'éviter toute friction avec les habitants ou toute atteinte à leurs intérêts et leur stabilité, précise la même source. Lors de cette rencontre, l'accent a été mis sur un ensemble d'axes de travail notamment le choix porté sur quatre communes relevant de la province de Tiznit dans le cadre du programme de développement des parcours pastoraux, tout en mettant au point un programme qui préserve les propriétés des habitants, fait savoir le communiqué, notant que la réunion a également permis de mettre en place une carte exhaustive des espaces pastoraux déterminant leur positionnement et leur nature, ainsi que des données sur les groupements pastoraux et leurs déplacements au sein et en dehors de l'espace provincial. Il s'agit également de déterminer les axes de mobilité et l'organisation de l'activité pastorale loin des propriétés privées des habitants de la région, outre le contrôle de l'état de santé des troupeaux destinées à la transhumance pour éviter la propagation des maladies contagieuses et transmissibles, selon la même source. Il s'agit aussi d'organiser des sessions de sensibilisation au profit des éleveurs et organisations professionnelles en charge de la gestion des espaces pastoraux en assurant un accompagnement des éleveurs transhumants autorisés en leur fournissant l'ensemble des prestations relatives à leur activité dans l'espace pastoral aménagé. Il s'agit également de mettre en place une cellule d'intervention et de contribuer à régler les conflits nés des pratiques pastorales. De même, la réunion a été sanctionnée par l'adoption d'une kyrielle de propositions dont la régularisation de la situation des éleveurs transhumants présents dans la province conformément à la loi sur la transhumance pastorale, en examinant leurs demandes d'autorisation et d'ouvrir une partie de l'espace pastoral "Al Maader Al Kabir" sur une superficie de 1.000 hectares au profit des éleveurs dans la limite de 6.000 têtes, et en apportant du soutien aux éleveurs locaux et transhumants dans le cadre des programmes de sauvetage du cheptel. Selon le communiqué, une coordination aura lieu avec les autorités locales, les collectivités territoriales et les services des domaines de l'Etat en vue de mettre en place leurs propres espaces pastoraux au niveau des couloirs de passage traditionnels des pasteurs transhumants.