Cinq étrangers ayant rallié en Syrie le groupe Etat islamique (EI), dont deux Américains et un Irlandais, ont été arrêtés dans l'est du pays, a rapporté une force arabo-kurde engagée dans la lutte antiterroriste avec le soutien de Washington. La "cellule" a été arrêtée le 30 décembre, alors qu'elle préparait une "attaque" contre les civils fuyant le dernier bastion de l'EI dans la province de Deir Ezzor, non loin de la frontière irakienne, ont annoncé dimanche les Forces démocratiques syriennes (FDS) sur leur site internet. Deux Américains, dont un originaire de Houston, un Irlandais de Dublin et deux Pakistanais de Lahore et de Sialkot ont été arrêtés, selon le site des FDS qui diffuse leur photo et leur nom. "Un groupe de terroristes qui préparait une attaque contre les civils tentant de fuir la zone des hostilités a été découvert et cinq d'entre-eux ont été capturés par nos forces", selon le communiqué des FDS. Près d'un millier de jihadistes présumés ainsi que 550 femmes et environ 1.200 enfants, tous étrangers, sont aux mains des forces kurdes, selon des responsables kurdes. Les étrangers ayant rallié l'EI, notamment des Français, des Russes ou des Soudanais, représentent un casse-tête pour les autorités kurdes qui appellent leurs pays d'origine à les rapatrier. Or, de nombreux pays occidentaux font preuve de réticence sur ce dossier, leurs opinions publiques étant souvent hostiles à tout rapatriement. Au pic de son "califat" autoproclamé en Syrie et en Irak, l'EI avait attiré des milliers de combattants étrangers dans ses rangs. En septembre, avec le soutien des raids aériens de la coalition internationale emmenée par Washington, les FDS ont lancé une offensive contre l'ultime réduit de l'EI dans l'est syrien. Après de nombreux revers et les contre-attaques meurtrières menées par les jihadistes, la coalition arabo-kurde a progressé sur le terrain, acculant les derniers combattants de l'EI dans un territoire de plus en plus réduit. Samedi, les FDS ont pris le village d'Al-Chaafa, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les jihadistes tiennent toujours les villages de Soussa et de Baghouz et les zones agricoles alentours, selon l'OSDH.