Les travaux de la 7e édition de la conférence internationale Atlantic Dialogues démarrent aujourd'hui, à Marrakech. Initiée par le think tank Policy Center for the New South - le nouveau nom adopté depuis le 7 décembre par OCP Policy Center, cette rencontre de haut niveau abordera les enjeux géopolitiques et économiques du bassin atlantique en présence de 350 participants issus de 90 nationalités différentes. Compte tenu du contexte actuel marqué par l'émergence et l'élection de partis populistes, le thème choisi cette année est la montée de ce phénomène, particulièrement à l'issue de la dernière élection présidentielle au Brésil et la politique étrangère des Etats-Unis dans la mesure où celle-ci remet en question l'avenir de l'Organisation du traité Atlantique nord (Otan) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Parallèlement, d'autres questions transversales restent posées, notamment la démographie contrastée du Nord et du Sud, la dimension humaine de la crise migratoire, la mobilisation des ressources face au changement climatique ou encore la perspective d'une nouvelle crise financière internationale. Depuis le lancement en 2012 de la conférence internationale Atlantic Dialogues, cette dernière cherche à désenclaver l'Atlantique Sud dans le débat géopolitique global. Sa proposition consiste essentiellement à le traiter sur un pied d'égalité. Le rapport Atlantic Currents, qui poursuit chaque année les réflexions engagées dans la conférence, sera présenté aujourd'hui, avant le lancement de la conférence d'ouverture, «Populisme et politique «post-vérité» : le ressentiment contre la globalisation». Au-delà du constat, les Dialogues atlantiques visent à élaborer un autre discours et proposer des solutions en confrontant les points de vue des différents panélistes, du Nord comme du Sud. Les invités de cette année viendront du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à hauteur de 25% en plus de l'Afrique subsaharienne (22%), l'Europe (21%), l'Amérique du Nord (16%) et l'Amérique du Sud (11%). Ils sont respectivement issus des sphères de décision politique, du monde des affaires, de la recherche et des think tanks, du secteur public et des organisations internationales en plus de la société civile et des medias. Parmi les responsables politiques attendus figurent cinq anciens chefs d'Etat dont Pedro Pires (Cabo Verde), 15 ministres et anciens ministres parmi lesquels Anabel Gonzalez (Costa Rica), ancienne ministre du Commerce extérieur, Amre Moussa (Egypte), ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, Lloyd Axworthy (Canada), président du World Refugee Council ainsi que des diplomates chevronnés. Comme chaque année, les Dialogues atlantiques font de la place aux jeunes avec l'inclusion dans la conférence de 46 jeunes leaders âgés de 23 à 35 ans, sélectionnés sur dossiers. Venus de 25 pays, ils ont suivi les 11 et 12 décembre des sessions de formation dispensées par des experts de haut niveau et des invités de marque de la conférence avant de participer pleinement aux Dialogues atlantiques.