Emmanuel Macron est allé constater les dégâts dimanche à Paris au lendemain des scènes de guérilla urbaine, et face à ce qui est devenu une crise politique majeure, il a demandé à son premier ministre de recevoir les chefs de partis politiques et des représentants des "gilets jaunes". Tout juste revenu du sommet du G20 à Buenos Aires, le chef de l'Etat a présidé une réunion de crise à l'Elysée avec le Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez ainsi que le ministre d'Etat chargé de la Transition écologique François de Rugy. "Le président de la République ne s'exprimera pas aujourd'hui", a indiqué plus tard l'Elysée, alors que l'opposition et une partie des "gilets jaunes" attendaient un geste fort de la part de M. Macron après les violences de la veille qui ont fait 263 blessés en France, dont 133 rien qu'à Paris. La communication publique du président s'est donc limitée dimanche à un seul mot : "Merci", qu'il a écrit sur son compte Twitter pour accompagner trois photos le montrant rendre hommage aux pompiers et aux forces de l'ordre. Ainsi qu'un post sur son compte facebook hier où il a dénoncé ces manifestations les qualifiant de "rien à voir avec l'expression pacifique d'une colère légitime" Merci. pic.twitter.com/wtNspkgWJb — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 2 décembre 2018 Il a ensuite rendu hommage aux forces de l'ordre et rencontré des commerçants sur l'avenue Kléber, vandalisée samedi. Parfois applaudi, il a aussi essuyé des huées dans la foule. "Macron démission", ont scandé à plusieurs reprises des "gilets jaunes". Emmanuel Macron "a été choqué des dégradations à la fois à l'Arc de Triomphe, qui est un lieu symbolique, et avenue Kléber", a indiqué la présidence. Au total, 412 personnes ont été interpellées et 378 placées en garde à vue à Paris, selon un bilan de la préfecture de police.