Agitatrice, spéculatrice et surtout ingrate envers un pays qui ne lui a jamais renié ses droits de citoyenne. Aminatou Haidar se joue aujourd'hui d'une nébuleuse de prétendues ONG et d'une supposée fondation qui décerne des prix à des personnes qui confondent courage et félonie. Pire encore, elle a une fois de plus profité de son passage dans les colonnes de certains médias étrangers, notamment le très sérieux quotidien espagnol El Pais, pour faire transiter ses messages. Et comble des combles, elle n'a pas hésité, dans les pages du même journal, de «reprocher au gouvernement espagnol de faire le jeu des autorités marocaines». Dimanche dernier, l'avocate de Haidar avait même estimé que «le gouvernement espagnol serait jugé responsable si la situation venait à avoir des conséquences tragiques...». Pour rappel, Aminatou Haidar a entamé le 16 novembre, à l'aéroport de Lanzarote (les Iles Canaries), une grève de la faim. Usant de cette forme de protestation, elle a sans aucun doute oublié qu'elle s'était présentée le 13 novembre à l'aéroport Hassan 1er de Laâyoune et a refusé de se conformer aux procédures relatives à la police de l'air et des frontières. En fait, et comme l'exige la réglementation dans notre pays, tout citoyen qui transite par un aéroport doit obligatoirement remplir une fiche de renseignements. Une formalité somme toute d'usage dans tous les passages des frontières dans le monde. Mais, l'histoire ne s'arrête pas-là. Haidar a tout simplement refusé de mentionner sa nationalité marocaine sur la fiche d'entrée au territoire national. Que déduire alors ? Primo, pour distiller sa propagande et celle du Polisario, elle n'a pas hésité un seul instant à couvrir son geste par un appel humanitaire à la communauté internationale (une grève de la faim !). Mais que nenni ! Ces agissements, à la limite du ridicule, lèvent le voile sur une personne qui ne cesse de mener le jeu de la traîtrise et de la félonie. Et notre gouvernement et à sa tête notre diplomatie, ne doit lésiner sur aucun moyen pour dénoncer ces mêmes agissements. Secundo, beaucoup sont ceux qui profitent de la liberté d'expression dans notre pays pour accomplir, presque au quotidien, une provocation gratuite à l'encontre de nos symboles les plus sacrés : agiter le drapeau d'une prétendue «Rasd» est un acte de trahison et ses «commetteurs» doivent être traduits devant un tribunal. Tertio, et c'est le plus important, le Maroc ne fait pas de concessions lorsque son intégrité territoriale est mise en doute. Le dernier discours du Roi Mohammed VI a été on ne peut plus clair : aucun pardon pour ceux qui s'adonnent au double jeu et à l'intelligence avec les ennemis du pays. Car cela, et surtout ceux-là n'ont qu'un nom : des traîtres de la nation! Retour sur scène rocambolesque Le 13 novembre dernier, Aminatou Haidar a été arrêtée à l'aéroport Hassan 1er de Laâyoune alors qu'elle était accompagnée de deux journalistes espagnols. Selon des témoignages rapportés via la presse, Haidar, sollicitée par la police de l'air et des frontières pour remplir sa fiche d'entrée est, tout d'un coup, entrée dans un état de brutalité verbale avec les autorités de l'aéroport. Pour peaufiner sa mise en scène, elle refusera de mentionner sa nationalité sur la fiche de renseignements présentée à toute personne transitant par les frontières de notre pays. Les deux journalistes, qui l'accompagnaient, n'allaient pas se remettre de leur surprise lorsqu'ils découvrent qu'ils ont été sciemment manipulés. Bien qu'il soit interdit à un journaliste étranger de filmer dans un aéroport du pays, les deux Espagnols n'ont pas hésité à remettre les bandes vidéo quelques minutes après avoir filmé la mise en scène de Haider. En fait, la tromperie n'avait duré que quelques instants. Après cette mascarade, Haider allait signer une déclaration officielle où elle renonçait à sa citoyenneté marocaine ! La déclaration de Ban Ki-moon étonne Après le PAM, c'est au tour de La Ligue des défenseurs des droits de l'homme au Sahara (LMDDH) d'exprimer son étonnement face aux déclarations du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, au sujet de la question du Sahara et du contenu de sa lettre adressée à la prétendue «RASD». En effet, dans une lettre adressée vendredi dernier, au secrétaire général de l'ONU, la ligue souligne que ces déclarations «contiennent des contrevérités préjudiciables au processus de négociations entre les parties parrainées par l'ONU». Les membres de l'organisation tenaient, surtout, à ajouter que «le devoir de réserve et la neutralité, requis dans l'action de l'organisation des Nations Unies, exigent de ne pas se fier aux allégations du Polisario et de son parrain, l'Algérie». La ligue des droits de l'homme n'a, d'ailleurs, pas hésité à révéler sa surprise quant à la préoccupation exagérée du secrétaire général de l'ONU vis-à-vis du cas de personnes qui se cachent derrière des slogans mensongers et exploitent la question des droits de l'homme dans notre pays. Du tac au tac Pour sa part, le bureau national du parti Authenticité et Modernité (PAM) avait qualifié, la semaine dernière, de «précédent» le contenu de cette même lettre. Mieux encore, le PAM avait estimé que la neutralité requise dans l'institution des Nations Unies a été tout simplement entamée : «Le Maroc n'est aucunement responsable du blocage des négociations et n'a fait, durant toutes ces années, que faciliter la mission de l'ONU, en prenant en charge la MINURSO, en respectant la décision de cessez-le-feu et les limites de la zone tampon et en répondant aux appels du Conseil de sécurité à travers la présentation de solutions alternatives face à l'impasse dans laquelle s'était enlisé le plan de règlement, en soumettant la proposition d'autonomie que les résolutions du Conseil de sécurité considèrent comme sérieuse et crédible», précisait un communiqué du bureau national du parti. Décidément, la dernière sortie de Ban Ki-moon a fait tache d'huile dans le processus de négociations sur la question du Sahara marocain.