Au terme du premier semestre 2018, le groupe a enregistré une croissance à deux chiffres pour pratiquement l'ensemble de ses agrégats financiers. Détails. Finalement, Amin Abrak n'aura passé que 2 ans à la tête du groupe Sonasid en tant que directeur général. Le Conseil d'administration de la société, réuni le 13 septembre 2018, a pris acte de sa démission, motivée par des «raisons personnelles». Il laissera derrière lui une entreprise prospère malgré l'environnement peu favorable dans lequel elle évolue, au niveau national comme international. En effet, Sonasid performe dans un contexte de faible croissance des mises en chantier et de manque de visibilité sur les investissements publics. C'est ainsi dans un marché national sur-capacitaire et en recul de 1% que le sidérurgiste a pu réaliser une progression de son volume des ventes locales de 1%. Il en résulte un chiffre d'affaires social de 1,93 MMDH, en augmentation de 15% par rapport au premier semestre 2017. En consolidé, le chiffre d'affaires avoisine les 1,96 MMDH contre 1,7 MMDH en juin 2017. Une amélioration qui s'explique par une progression significative du prix de vente moyen, mais qui a été «néanmoins accompagnée d'une hausse plus forte des coûts de matières premières (l'acier et la ferraille). Ainsi, l'EBITDA social s'est inscrit en léger repli pour s'établir à 127 MDH à fin juin 2018, contre 131 MDH un an auparavant, soit un recul de 3%. En consolidé, la baisse a été un peu plus prononcée (-5%) pour se limiter à 129 MDH au terme de ce premier semestre. S'agissant du résultat d'exploitation, celui-ci a progressé de 11% et ressort à 78 MDH contre 70 MDH à la même période de l'exercice précédent. À ce stade, le groupe affiche un résultat net de 53 MDH contre 40 MDH un an auparavant, soit une hausse de 32,5%. Le résultat net part du groupe réussit à enregistrer un bond de 66% pour atteindre 35 MDH (contre 21 MDH à fin juin 2017). Par ailleurs, dans un marché très concurrentiel (BTP), Sonasid poursuit la mise en œuvre de ses orientations stratégiques consistant principalement en le développement de son offre de produits et services et la consolidation de ses actions de rationalisation des coûts. D'ailleurs, le groupe ne le répétera pas assez. Pour l'entreprise, le secteur sidérurgique national doit se préparer en valorisant le savoir-faire de l'industrie sidérurgique marocaine par des actions normatives et tarifaires. Sonasid, qui dispose actuellement de deux unités industrielles, avait identifié, il y a quelques mois, des projets structurants auxquels elle souhaite répondre avec efficacité, et ce afin de diversifier ses produits et ses marchés. En ligne de mire, le renforcement de l'écosystème ferraille. En effet, le prix de la ferraille représente une part importante dans le coût de revient. C'est dans ce sens que le groupe souhaite concentrer ses efforts, afin de préparer au mieux cette matière première en vue d'en tirer le maximum de valeur durant la suite des opérations.