Des mesures à caractère social «nécessaires et urgentes» revendiquées par le Parti de l'Istiqlal (PI) ont été discutées ce mercredi à Rabat par le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani et une délégation du parti dirigée par son secrétaire général, Nizar Baraka. À presque 6 mois de l'adoption du projet de loi de Finances de 2018, le PI présente son mémorandum de révision. Ce dernier s'intéresse à plusieurs questions sociales à traiter en priorité par le gouvernement selon le parti. En effet, la délégation du PI composée de plusieurs membres de son comité exécutif s'est entretenue avec le chef du gouvernement en présence de Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des droits de l'homme ainsi que Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile. Ce rendez-vous initié par des groupes Istiqlaliens de l'unité et de l'égalitarisme aux deux Chambres du Parlement intervient dans le but de faire face à la cherté de la vie notamment suite aux campagnes de boycott soutenues par 79,8% des Marocains, d'après une étude d'opinion réalisée par le cabinet Averty. L'amendement du parti vise également à consolider le pouvoir d'achat des citoyens et à encourager l'emploi des jeunes. Parmi les propositions du parti pour améliorer les revenus des citoyens, une revalorisation des salaires des fonctionnaires est à envisager et une augmentation du plafond des rémunérations exonérées d'impôt sur le revenu. Le PI défend la protection du pouvoir d'achat des citoyens en faisant appel à la mise en place d'un système flexible de calcul des taxes intérieures de consommation (TIC) sur l'importation des hydrocarbures en concordance avec le niveau des cours internationaux. En effet, lors de l'élaboration du texte de la loi de Finances 2018, le gouvernement avait prédit le coût du baril à 60 dollars. Or le cours du pétrole, actuellement, dépasse les 70 dollars, ce qui impose aux citoyens de débourser plus à l'achat de carburant.