Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a relevé dans le cadre du suivi de l'édition du 19 janvier 2018 de l'émission «Din wa Dounia» diffusée par «Chada FM» qu'elle contenait une question d'un auditeur relative à la moralité de la période de viduité à respecter par la femme divorcée ou dont le mari est décédé, à laquelle a répondu le consultant en affaires religieuses de la station, Abderrahman Sekkach, de façon délirante et dénuée de tout fondement religieux ou scientifique. Tout en rappelant la liberté d'expression dont jouissent les radios au Maroc, la HACA a justifié sa décision en rappelant que l'article 8.1 du cahier des charges dispose que : «La dignité de la personne humaine constitue l'une des composantes de l'ordre public. Il ne saurait y être dérogé par des conventions particulières, même si le consentement est exprimé par la personne intéressée. À cet effet, l'opérateur veille, dans ses émissions, au respect de la personne humaine, de sa dignité et à la préservation de sa vie privée.» Pour rappel, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a averti, à plusieurs reprises, la Société «Chada Radio» concernant l'émission «Din wa Dounia» et ceci par sa décision n°06-14 en date du 10 avril 2014, sa décision n°33-15 en date du 10 juillet 2015 et sa décision n° 07-16 en date du 1er mars 2016. De ce fait, la HACA a décidé de suspendre la diffusion du service «Chada Fm» pendant l'heure habituelle de la diffusion de l'émission durant deux semaines et ordonne à la Société «Chada Radio» de diffuser chaque semaine, durant les deux semaines de la période de sanction précitée, à l'heure habituelle de la diffusion de l'émission suivant la notification qui lui sera faite de la décision de suspension.