Le projet «Biodiversité et valorisation des ressources génétiques» a permis d'enregistrer des avancées dans plusieurs domaines. Désormais, c'est au Maroc de le prendre seul en main pour mener à bien ce chantier qui permet de balayer toutes les menaces sur la biodiversité dans le pays. La Secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi a présidé, hier à Rabat, l'atelier de clôture du projet «Biodiversité et valorisation des ressources génétiques». Un atelier durant lequel les indicateurs phares du projet ont été présentés ainsi que l'état d'avancement de la situation actuelle du projet de loi et de ses textes d'application, du volet du renforcement des capacités des acteurs nationaux et des leçons apprises de la pratique des négociations des contrats relatifs à l'accès et aux avantages issus de différentes utilisations des ressources génétiques des plantes et des animaux sauvages. Lors de cet atelier, il a été rappelé que ce projet s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole de Nagoya par le Maroc qui a été lancé en 2013 par le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable, avec l'appui du Programme de coopération maroco-allemande «Gouvernance environnementale et climatique (Pro-GEC)» pour la mise en œuvre du Protocole de Nagoya relatif à l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leurs utilisations en particulier dans les produits cosmétiques et médicaux. Sur le terrain, ce projet a permis de jeter les premières bases juridiques, institutionnelles et techniques de la mise en œuvre du Protocole de Nagoya au niveau national, pour la réalisation d'un développement durable générateur d'avantages économiques pour la population concernée par l'utilisation des ressources génétiques et d'encourager les bénéficiaires dans le partage et la conservation de la diversité biologique. Plus concrètement, il a permis d'enregistrer des avancées dans plusieurs domaines dont l'élaboration de la loi nationale sur l'APA, la mise en place d'une autorité compétence nationale APA, l'élaboration d'éléments d'une stratégie nationale sur la recherche et le développement en matière de ressources génétiques, l'élaboration d'une stratégie de communication sur les ressources génétiques et l'APA et la mise en place de conventions pilotes entre fournisseurs et utilisateurs de ressources génétiques selon le processus APA. Partant, la voie est donc désormais tracée pour que le Maroc puisse se prendre enfin seul en main pour mener à bien ce chantier qui permet de balayer toutes les menaces sur la biodiversité dans le pays (Voir encadré ci-dessous). Ont pris part aux travaux de cet atelier des représentants des départements ministériels, des instituts de recherches, des acteurs locaux de la Région Souss-Massa et de la Région Béni Mellal-Khénifra ainsi que des acteurs de la société civile et du secteur privé. Il est à rappeler que le Royaume du Maroc a adhéré à l'effort mondial pour la conservation de la biodiversité, notamment la Convention de la diversité biologique en 1992 et à son Protocole de Nagoya en 2010. Ce protocole vise à confronter l'appropriation injuste des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées, en introduisant des mécanismes d'accès et de partage juste et équitable des avantages monétaires et non monétaires générés par l'utilisation de ces ressources.