L'artiste peintre marocain, Abdelilah Chahidi, a été primé en Italie par l'Académie internationale des Arts dans la catégorie «Arts plastiques». Parmi les artistes marocains et de l'Afrique, Abdelilah Chahidi est le seul dans la catégorie «Arts plastiques» à avoir été primé, le 16 décembre 2017, par l'Académie internationale des Arts, dans la ville italienne Lecce. La lutte pour les droits de la femme à travers l'art, la peinture en l'occurrence, lui a valu le «Prix Guerrieri di Riace» (Les Guerriers de Riace) pour sa carrière artistique, et le «Prix Victor Hugo» pour les droits de la femme. Sa toile «Impressions féminines», présente au vernissage organisé par l'Académie italienne, a impressionné plus d'un, à l'image de «Femme bougie» qui était en lice pour entrer au Musée de l'UNESCO. Professeur d'Arts plastiques qu'il est, il a su marier non seulement la théorie à la pratique, mais y a ajouté, de surcroît, la créativité pour rendre ses tableaux, portraits de femmes notamment, une source intarissable d'interprétations, de questionnements et de magie. C'est grâce à des mélanges de pigments provenant du Sahara marocain, seul lieu où l'on peut s'en procurer sous forme de pierres que l'on broie et qu'on travaille avec des techniques relevant de la chimie, afin d'en extraire des couleurs qu'on ne peut trouver dans la nature, car nuancées. «C'est un conflit de matières», nous a-t-il affirmé. Les visages que peint Chahidi manifestent, selon l'artiste lui-même, la réalité engouffrée dans les stéréotypes sociétaux. Son œuvre puise aussi bien dans le réalisme que l'expressionnisme. «Mes portraits versent aussi bien dans le réalisme que l'expressionnisme. Le but étant de détruire le mur qu'il y a entre la réalité que reflète un visage simple et habituel et les figures qui en ressortent pour exprimer les expressions mêmes qui s'en dégagent», nous a-t-il précisé. Autre spécificité des ses toiles, c'est que leurs couleurs changent en fonction des horaires de la journée ! Et il semble que l'Italie est charmée par la «touche Chahidi» qui y est invité, en janvier 2018, par le Jury de l'un des plus prestigieux Prix dans le monde des arts, à savoir, le «Prix international Leonardo Da Vinci».