Secteur de la santé : la coordination syndicale annonce une reprise des actions    Drones militaires : informations confuses et illusoires autour de l'usine israélienne de BlueBird Aero Systems au Maroc    En 2024, Abdellatif Hammouchi a consacré la souveraineté sécuritaire du Maroc et le rôle de Rabat dans la lutte antiterroriste    Info en images. Les recettes touristiques au Maroc ont atteint 96,9 milliards de dirhams    Taxe carbone: Une étape cruciale pour l'évolution écologique du Maroc    IFFHS Awards 2024: Bouchra Karboubi cinquième meilleure arbitre féminine au monde    Activités liées au cannabis : Aucune infraction enregistrée en 2024 en matière de non-conformité    l'Université Al Akhawayn s'associe à l'incubateur américain Founder Institute    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Syrie : Les femmes défient le nouveau pouvoir    Donald Trump menace le Canada, le Panama et le Groenland    Les FAR arrêtent des militaires algériens    La sélection marocaine prend part aux championnats arabes en Jordanie    Brahim Diaz: Madrid avant Paris !    Le MAS se sépare de son entraîneur italien Guillermo Arena    "Sur le point de partir" : Le coach de Galatasaray s'exprime sur la situation de Ziyech    Le code de la famille passé au crible    Le PAM salue les réformes du code de la famille    Eradiquer ensemble le fléau    Engagement social et solidaire de la Fondation du Festival International du Film    La DGSN réitère son engagement à renforcer la sécurité publique et à améliorer la qualité des services et la promotion de la situation de ses fonctionnaires    Gigantesque marche populaire à La Havane contre le blocus américain    Hamas accuse l'entité sioniste de poser de nouveaux obstacles dans les négociations    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    BRICS : Les enjeux d'une hypothétique adhésion marocaine [INTEGRAL]    Ligue 1 : Hakimi et Ben Seghir dans l'équipe type de la phase aller    Premier League : La série noire de Manchester City va-t-elle s'arrêter là ?    Botola D1 / Mi-saison 24-25: La RSB championne, le SCCM lanterne rouge !    Résilience de l'économie malgré les incertitudes    Manama: Le Maroc participe à la 44e session du conseil des ministres arabes des affaires sociales    Régularisation fiscale : les guichets de la DGI resteront ouverts en fin de semaine    Chutes de neige de samedi à lundi dans plusieurs provinces marocaines, selon un bulletin d'alerte    Abdeljabbar Rachidi expose à Manama les grandes lignes du chantier de l'Etat social, porté par S.M. le Roi    Lesieur Cristal et Nareva Services. Une alliance pour un avenir durable    Managem accélère son expansion en Guinée    GPBM. Ouverture exceptionnelle des banques ce week-end    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    L'OPM célèbre le nouvel an avec un programme festif de musique latine    1-54 Contemporary African Art Fair revient pour sa 6e édition en Afrique    Espagne : Le PSOE de Sanchez refuse d'intégrer un groupe parlementaire pro-Polisario    Maroc : Après 62 ans d'attente, les députés adoptent le projet de loi relatif à la grève    Polisario fails to relaunch its friendship group within the European Parliament    Crise de l'eau : la Direction générale de l'hydraulique et les agences des bassins hydrauliques se réunissent    Bayt Mal Al-Qods : des projets d'une valeur de 4,2 millions $ en 2024    AMMC : Othman Benjelloun renforce sa participation dans le capital de CTM    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Afrique du Sud : Difficile fin de partie pour Zuma
Publié dans Les ECO le 26 - 12 - 2017

Le président sud-africain Jacob Zuma n'a pas réussi le pari de voir son ex-épouse, Nkosazana Dlamini Zuma, lui succéder à la tête du parti au pouvoir, l'ANC, et à la magistrature suprême. Cela est synonyme, pour lui, d'une fin de mandat compliquée.
C'est finalement Cyril Ramaphosa qui sera le candidat de l'ANC pour succéder à Jacob Zuma à la tête de l'Afrique du Sud. L'actuel vice-président est venu à bout de l'ex-présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma. Il a remporté «les primaires» du Congrès national africain (ANC) sur un score assez serré de 2.440 délégués contre 2.261 pour son adversaire. Lors de son discours à l'occasion de la clôture de ce congrès aux allures d'élections présidentielles, le nouveau patron du parti au pouvoir a promis, entre autres, d'éliminer la corruption qui mine la formation politique et le gouvernement. Toutefois, sa victoire sur le fil lui impose de cohabiter avec un Etat-major également partagé entre ses partisans et ceux de sa rivale, Nkosazana Dlamini Zuma, l'ex-épouse de Jacob Zuma, et surtout avec son prédécesseur, chef de l'Etat jusqu'en 2019.
Embarras
Derrière les compliments de façade qui se sont multipliés ces derniers jours, Ramaphosa et Zuma entretiennent des relations exécrables. Le premier a fait campagne en dénonçant la corruption du second, englué dans une sériede scandales qui ont contribué à salir l'image du parti de l'icône Nelson Mandela, et sérieusement érodé son soutien électoral. Dans son propos de clôture, Cyril Ramaphosa n'a pu s'empêcher d'écorcher Jacob Zuma, même à mots couverts. «Ceux qui sont choisis par notre mouvement devraient toujours être une source de fierté et non d'embarras», a-t-il asséné. Pour que son parti garde une chance de conserver sa majorité absolue dans deux ans aux élections générales, le nouveau chef de l'ANC veut rapidement régler le cas Zuma. «Compte tenu de l'image négative du président et de l'échéance des élections de 2019, il va être obligé de s'en séparer», résume Victor Magnani, spécialiste de l'Afrique australe à l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Zuma poussé à la démission ?
Elu en 2009, Jacob Zuma doit quitter la présidence de l'Afrique du Sud à la mi-2019. La Constitution prévoit que le mandat du chef de l'Etat, élu par les députés, ne peut s'achever avant son terme que par le vote d'une motion de défiance ou sa démission. Malgré toutes ses casseroles judiciaires, Zuma a jusque-là toujours échappé à la censure, soutenu par sa majorité parlementaire ANC. Reste donc la démission. Le précédent existe. En 2008, Zuma avait contraint Thabo Mbeki à écourter son mandat de président huit mois après lui avoir raflé la direction de l'ANC. Ce scénario a agité ces derniers jours les rangs de l'ANC. Ses délégués se sont penchés sur les frictions que pourraient causer «deux centres de pouvoir»; en clair, le parti et le gouvernement. L'actuel ministre de la Police et partisan de Dlamini Zuma, Fikile Mbalula, a assuré à la presse que ce conflit serait tranché par le Comité exécutif national (NEC) du parti. «L'ANC prend les décisions et ceux qu'il envoie au gouvernement doivent obéir», a-t-il tranché. Problème, le NEC renouvelé mercredi est partagé à quasi-égalité entre le camp Ramaphosa et celui de Dlamini Zuma, favorable à Jacob Zuma.
Investigation
La bataille s'annonce serrée avant une éventuelle décision de «rappeler» le chef de l'Etat. Avant même la fin de la conférence, les partisans du nouveau chef de l'ANC ont commencé à fourbir leurs armes pour pousser en douceur Jacob Zuma vers la sortie. Dans sa résolution finale, le parti s'est prononcé pour «la mise en place dans les meilleurs délais d'une commission judiciaire d'investigation» sur la corruption à la tête de l'Etat. Un camouflet pour le président, qui retarde depuis des mois l'ouverture de toute enquête sur ses liens avec la sulfureuse fratrie Gupta, accusée de trafic d'influence et de détournements de fonds publics avec la complicité active de Jacob Zuma.
Le spectre du Gupta gate plane sur Zuma
Trois jours avant la conférence, la justice a ordonné au président Jacob Zuma de mettre en place une commission d'enquête sur ses liens avec la sulfureuse fratrie Gupta d'ici un mois. Le président sortant a suggéré qu'il pourrait faire appel de ce jugement, ce que l'ANC pourrait considérer comme un geste de défiance suffisant pour le forcer à la démission. «Zuma est peut-être en difficulté, mais il va user de tous les moyens de son arsenal pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible», a toutefois noté Augustine Booth-Clibborn, du cabinet ARC Risk. «La bataille pour l'avenir de l'Afrique du Sud va se jouer entre l'ANC et le gouvernement». Une perspective qui a vite touché l'enthousiasme des marchés, qui espéraient que la victoire de Ramaphosa allait mettre un terme à l'instabilité récurrente à la tête du pays. «La cohabitation (Zuma-Ramaphosa) pourrait causer une période d'incertitude politique», a redouté l'analyste John Ashbourne, de Capital Economics Africa.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.