Le Congrès national africain (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud se prépare à annoncer, lundi, le successeur de Jacob Zuma, son président sortant. «J'ai fait de mon mieux, je suis convaincu que l'ANC va traverser les courants et les tempêtes pour en ressortir encore plus puissant», a plaidé Jacob Zuma, le 16 décembre après son intervention devant des milliers de délégués réunis à Johannesburg. Le chef de l'ANC a conclu son discours sur un aveu acclamé par tous. Au terme d'un scrutin-marathon crucial pour l'avenir du parti et du pays, l'ANC (au pouvoir depuis 1994) devrait annoncer ce lundi le nom du successeur du président Zuma. La bataille se joue désormais entre le vice-président, Cyril Ramaphosa et l'ancienne présidente de la commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. Un total de plus de 2.300 votes est nécessaire pour décrocher le poste devant conduire automatiquement son titulaire à la magistrature suprême de l'Afrique du Sud, à l'occasion des élections générales de 2019. Outre la désignation du chef du parti, les délégués de l'ANC procéderont lors de cette 54e conférence qui se tient à Nasrec (Sud de Johannesburg) à l'élection des titulaires des postes les plus pesants au sein de cette formation (vice-président, secrétaire-général, trésorier-général) outre les 80 membres du Comité national exécutif (Plus haute instance dirigeante du parti). Pour rappel, l'ANC fut créé pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche. Il a été fondé en 1960 par le Parti national (Formation des blancs qui dirigeait l'Afrique du Sud) avant d'être à nouveau légalisé en 1990.