Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, a adressé un message passionné sur la langue arabe ce 18 décembre, à l'occasion de la journée mondiale d'une des langues les plus parlées au monde. Fraîchement élue à la tête de l'Unesco depuis le 13 octobre, Audrey Azoulay profite de la Journée mondiale de l'arabe ce 18 décembre pour adresser un beau message au monde. L'ancienne ministre de la Culture française a parlé d'une des langues les plus utilisées au monde, pratiquée au quotidien par 290 millions de personnes. «La langue arabe est un pilier de la diversité culturelle de l'humanité», précise Audrey Azoulay dans le communiqué officiel. La directrice de l'UNESCO rappelle ô combien la langue, qu'elle soit dialectale ou classique, orale ou calligraphiée, a fasciné avec son esthétique dans des domaines comme l'architecture, la poésie, la philosophie et la chanson. «Elle donne accès à une incroyable variété d'identités et de croyances, et son histoire raconte la richesse de ses liens avec d'autres langues. L'arabe a joué un rôle de catalyseur des savoirs, favorisant la transmission des sciences et des philosophies grecques et romaines à l'Europe de la Renaissance. Elle a assuré le dialogue des cultures le long des routes de la soie, des côtes de l'Inde à la Corne de l'Afrique», continue Audrey Azoulay qui confirme son soutien aux artistes, créateurs, journalistes et notamment aux femmes qui font honneur à la langue. Elle cite la mythique Oum Kalthoum qui a fait rayonner la musique arabe ou encore la Tunisienne Emel Mthlouti qui a fait résonner sa chanson «Kelmi Horra» dans le monde. Une chanson née après le Printemps arabe et qui est devenue un véritable hymne à la paix et à la liberté. «L'UNESCO entend mobiliser la langue arabe comme vecteur de dignité et d'égalité, pour l'émancipation et l'égalité entre les hommes et les femmes». Pour célébrer cette journée, la directrice de l'UNESCO annonce une série de concerts et de tables rondes à Paris et à travers le monde afin de mettre en avant la beauté et le poids de la langue, et de rappeler, dans ce contexte difficile, que l'arabe n'est pas synonyme de terrorisme. Un message fort de la part d'Audrey Azoulay «pour stimuler la recherche linguistique et le développement des dictionnaires arabes, pour mettre en lumière les liens entre l'arabe et les sciences, et le potentiel des nouvelles technologies pour la diffusion et l'apprentissage de cette belle langue».