Les Palestiniens ont appelé à une grève générale et à des manifestations dans les territoires occupés pour protester contre la reconnaissance américaine de Jérusalem comme la capitale d'Israël. Le Hamas, quant à lui, se dit prêt pour une nouvelle intifada contre cette initiative américaine potentiellement explosive. Les dirigeants palestiniens revendiquent Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël depuis 1967 comme leur capitale tandis qu'Israël proclame tout Jérusalem, Ouest et Est, comme sa capitale «éternelle et indivisible». La communauté internationale n'a pas suivi les pas de la Maison blanche et s'est gardée de reconnaître Jérusalem comme capitale. Pour elle, la question du «statut final» de Jérusalem, l'une des plus épineuses en vue d'un règlement de ce vieux conflit, doit être négociée entre Israéliens et Palestiniens, conformément à la résolution de l'ONU de 1967. Les groupes palestiniens ont appelé, dès aujourd'hui, à une grève générale dans tout le territoire palestinien et spécialement à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville annexée et considérée comme occupée par la communauté internationale. Les magasins y sont restés fermés dans la matinée, les écoles également. Des manifestations sont prévues à la mi-journée à Ramallah, à Bethléem, également en Cisjordanie occupée et au cours de la journée en différents points de la bande de Gaza, territoire soumis à un rigoureux blocus israélien. Le Hamas qui gouverne la bande de Gaza a appelé à un nouveau soulèvement populaire. «On ne peut faire face à la politique sioniste soutenue par les Etats-Unis qu'en lançant une nouvelle intifada», a déclaré le chef de file du Hamas, Ismaïl Haniyeh. L'armée d'occupation israélienne a annoncé le déploiement de bataillons supplémentaires en Cisjordanie, ce qui représente a priori plusieurs centaines de soldats.