Il était prévu qu'ils se rencontrent aujourd'hui mardi pour décider de la formation d'un gouvernement palestinien d'union. Il n'en est rien. La rencontre entre les mouvements Fatah et Hamas a été reportée pour désaccords sur le nom du Premier ministre. Pendant ce temps, le gouvernement de Tel-Aviv a autorisé hier dimanche l'agrandissement de 2.000 logements dans un quartier de colonisation juif de Ramat Shlomo à Al Qods (Jerusalem Est). L'annonce prévue mardi de la formation d'un gouvernement palestinien d'union a été reportée en raison de désaccords sur le nom du Premier ministre, ont indiqué dimanche des responsables du Fatah. "Nous avons demandé à nos frères et au responsable égyptien de reporter de plusieurs jours la réunion", a indiqué Azzam al Ahmed, chef de la délégation du Fatah au Caire. La formation a nommé au poste de Premier ministre Salam Fyyad, actuel chef du gouvernement de l'Autorité palestinienne, ce qui n'est pas pour plaire au Hamas l'accuse de coopérer avec Israël dans la mise en oeuvre du blocus de la bande de Gaza et de partager la responsabilité de l'arrestation de dirigeants et de militants du Hamas en Cisjordanie ces dernières années. Taher Al Nono, porte-parole du Hamas, a confirmé que le Fatah avait demandé de repousser la date de l'annonce. "La réunion pourrait être reportée et cela aurait de très sérieuses implications sur les discussions pour former un gouvernement", avait déclaré un peu plus tôt Ismaïl Haniyeh, dirigeant du Hamas à Gaza, dans un communiqué. Des responsables palestiniens avaient indiqué que la composition du nouveau gouvernement palestinien serait annoncée lors d'une rencontre le 21 juin au Caire entre le président Mahmoud Abbas et le dirigeant du Hamas Khaled Méchaal. L'accord Fatah-Hamas prévoit la mise en place d'un gouvernement d'experts sans étiquette jusqu'à la tenue d'élections dans un délai d'un an. Agrandissement de 2.000 logements juifs à Al Qods Dans le territoires occupées et à Al Qods particulièrement, les autorités israéliennes viennent d'autorisé l'agrandissement de 2.000 logements dans le quartier de colonisation juif situé dans le secteur oriental annexé de la ville sainte. L'annonce a coïncidé avec une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union européenne. L'UE et Mme Ashton critiquent régulièrement la politique de colonisation israélienne à Al Qods (Jérusalem-Est), dont l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale, et rappellent que "les colonies sont illégales au regard du droit international". Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur israélien, la commission pour la planification et l'urbanisation de la ville a autorisé l'agrandissement de 2.000 logements dans le quartier de Ramat Shlomo. Le projet immobilier de Ramat Shlomo à Al Qods (Jérusalem-Est) avait provoqué une crise diplomatique entre Israël et les Etats-Unis en mars 2010 lorsque le gouvernement de Benjamin Netanyahu y avait annoncé la construction de 1.600 logements au milieu d'une visite du vice-président américain Joe Biden. Mme Ashton et son homologue israélien Avigdor Lieberman ont constaté leur désaccord sur la possibilité d'un retour aux négociations avec les Palestiniens lors d'une rencontre vendredi en Israël. M. Lieberman a estimé "nulles" les chances d'une reprise des négociations directes avant l'échéance de septembre, date à laquelle les dirigeants palestiniens comptent demander l'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU. Depuis la conquête en juin 1967 d'Al Qods (Jérusalem-Est), à majorité arabe (270.000 Palestiniens), Israël y a construit une douzaine de quartiers de colonisation, où vivent plus de 200.000 Israéliens, et a proclamé l'ensemble de la ville sa capitale "éternelle et indivisible". Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère le secteur oriental de la ville sainte comme un territoire occupé. Les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur Etat.