Jusqu'à la COP24 prévue à la fin de l'année prochaine en Pologne, c'est le patronat des Îles Fidji qui sera à la tête de la coalition mondiale du secteur privé. Son rôle consistera donc à dynamiser le Marrakech Business Action for Climate lancé lors de la COP22. La CGEM a officiellement passé le témoin au patronat des Îles Fidji. L'événement s'est déroulé le 14 novembre au Pavillon du Maroc dans la Bonn Zone, notamment lors du 3e Sommet mondial de l'Association des patronats, en présence de Salaheddine Mezouar, Saïd Mouline, Meriem Bensalah Chakroun et Leonard Chan, de la Fédération fidjienne du commerce et des employeurs. Sa symbolique est la suivante : c'est que désormais et ceci jusqu'à la COP24 prévue à la fin de l'année prochaine en Pologne, c'est le patronat des Îles Fidji qui sera à la tête de la coalition mondiale du secteur privé. Son rôle consistera donc à dynamiser le MBA4Climate (Marrakech Business Action for Climate). Pour montrer leur engagement à poursuivre le travail entamé par la CGEM, le patronat fidjien s'est fendu d'une déclaration dans laquelle son secteur privé réaffirme sa détermination à réussir la transition économique et sociétale vers une nouvelle économie sobre en carbone, tout en créant de nouveaux emplois et en faisant progresser la prospérité économique partagée. Cette transformation - préconisée par l'Accord de Paris - ne se fera pas sans une augmentation des investissements et des actions ambitieuses de la part du gouvernement et de la société civile. Le secteur privé sera également actif. Il investira et innovera pour réussir cette transformation, en particulier dans des secteurs critiques tels que l'énergie, les bâtiments, les transports, l'industrie, l'agriculture et la foresterie. Cela permet - et permettra à l'avenir - la protection de l'environnement, la stimulation de la croissance propre et du développement durable, la création d'emplois et l'amélioration de la santé. Pour cela, le secteur privé gagnerait à avoir plus de soutien du gouvernement pour lui permettre d'aller plus vite dans cette étape décisive, y compris par le développement de partenariats publics/ privés structurés. Le changement exigera la coopération et l'approbation pour développer et déployer des systèmes de technologie de pointe qui pourraient perturber les pratiques actuelles au coût le plus bas possible pour les sociétés. Il faudra également que les ambitions climatiques, en particulier celles des grandes économies, convergent le plus tôt possible afin d'atteindre les objectifs ambitieux de l'Accord de Paris tout en assurant des conditions de concurrence équitables à l'échelle mondiale, est-il expliqué. Pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris, le secteur privé fidjien s'engage à participer à l'achèvement du programme de travail de Paris 2018. Les méthodes, les procédures et les lignes directrices de ce programme sont essentielles à la bonne mise en œuvre de l'Accord de Paris et à l'action des entreprises, note la déclaration. Le secteur privé est également prêt et souhaite participer activement au dialogue de facilitation de 2018 qui devrait aider les parties à faire le point sur les progrès réalisés et permettre le développement de nouvelles ambitions conformément à l'esprit de l'Accord de Paris. Pour promouvoir la participation concrète du secteur privé aux étapes préparatoires décisives de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, il faut que les groupes représentatifs des entreprises aient un rôle reconnu à jouer pour apporter des contributions et des perspectives sur les progrès mondiaux et les futurs NDC. En matière d'engagements et d'initiatives des acteurs non-étatiques, le secteur privé fidjien se dit conscient de la nécessité de poursuivre et de renforcer les engagements volontaires et les initiatives des acteurs non étatiques qui contribuent aux objectifs de l'Accord de Paris. Beaucoup d'entre eux sont documentés dans le Partenariat pour l'action climatique mondiale, lancé à Marrakech pour accélérer l'action climatique. Le secteur privé fidjien soutient ce partenariat, qui vise à établir des partenariats et à créer un lien entre divers acteurs étatiques et non étatiques, et qui a été structuré et institutionnalisé parallèlement à la 72e Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2017. «Nous croyons qu'il est essentiel d'élaborer des lignes directrices appropriées pour permettre aux participants de rendre compte de manière volontaire et transparente des progrès réalisés dans le cadre du Marrakech Partnership for Global Action», est-il signalé. Dans le domaine du développement des capacités, des technologies et du financement, le secteur privé fidjien souligne l'importance du soutien dans les domaines des finances, de la technologie et du renforcement des capacités pour permettre aux acteurs économiques, en particulier dans les pays en développement, de participer à cet effort mondial. Bien que des progrès aient été accomplis, le manque de capacités et de soutien limite considérablement les contributions que de nombreux entrepreneurs et petites et moyennes entreprises peuvent apporter, en particulier dans les pays les moins avancés.