Les investisseurs ont fini par y croire. Jorf Lasfar Energy Company (JLEC), la filiale à 100% du groupe Taqa, gestionnaire opérateur de la centrale thermique de Jorf Lasfar, vient de boucler le financement du projet d'extension de ladite centrale, prévu pour 2013-2014. En effet, trois des dix banques sollicitées ont répondu en faveur de Taqa. Il s'agit plus exactement des enseignes françaises BNP Paribas, Société Générale et la britannique Standard Chartered. Ces dernières seraient en cours de finaliser le plan de financement de cette extension, évaluée à quelque 1,6 milliard de dollars (soit environ 13 milliards de dirhams). Le projet, en tant que tel, entre dans le cadre d'un mémorandum d'entente conclu, en 2009, entre l'Office national de l'électricité et Taqa, pour développer la capacité des centrales de JLEC. Cela devrait consister à l'installation de deux nouvelles unités de production qui viendraient s'ajouter aux quatre déjà existantes. D'une capacité totale de 700 MW (350 MW pour chaque unité), elles devraient porter la capacité totale de la centrale thermique de Jorf Lasfar à 2.056 MW. Au-delà des unités de production, «le projet intègre également l'extension et l'amélioration des installations du terminal charbonnier, ainsi que des installations du parc à charbon», renseigne-t-on auprès de la société de production. Le côté opérationnel de cette extension -de la conception à la construction, en passant par la fourniture du matériel et équipements- sera assuré par le consortium formé par le groupe Japonais Mitsui & Co et le coréen Daewoo Engineering & Construction (Corée), à la suite d'un appel d'offres international. Outre les retombées relatives à la hausse de l'offre en électricité produite, la mise en service de ces deux nouvelles unités devrait favoriser la création de 135 emplois directs et 1.000 emplois indirects.