La valeur obtient les faveurs des analystes, du fait de «la stabilité de son modèle économique» ainsi que le retour au vert de l'ensemble de ses indicateurs financiers. En bourse, le titre s'échange à 591 DH, soit en hausse de 9,44% depuis le début de l'année. Lydec semble tourner la page de l'épisode baissier de l'exercice précédent. Les résultats du distributeur d'eau et d'électricité font preuve de reprise au terme du premier semestre 2017. Le chiffre d'affaires du gestionnaire délégué s'est élevé à 3,5 MMDH, soit une hausse de 4,6% par rapport à la même période de l'année dernière. Une progression qui est attribuable essentiellement à la récupération de l'augmentation des prix d'achats d'électricité au 1er janvier 2017, conformément au contrat-programme Etat-ONEE. Par segment, l'électricité a connu une stabilité des volumes vendus à fin juin 2017, marquée par la poursuite de la baisse de la consommation unitaire des particuliers, compensée par une légère reprise des volumes distribués aux industriels. Il a également été question du maintien du rendement du réseau électricité à un niveau similaire à celui enregistré au premier semestre 2016, avec la poursuite des plans d'actions de réduction des pertes. Du côté de l'activité eau, celle-ci a connu une amélioration de 2,2%, de volumes écoulés, portée principalement par la progression du nombre de clients. Par contre, le rendement, quant à lui, accuse une légère baisse marqué par une augmentation des fuites durant la saison des pluies. Au niveau opérationnel, l'excédent brut d'exploitation du gestionnaire s'établit à 471 MDH, en hausse de 4% comparé à la même période de l'année dernière. Une croissance qui serait le résultat de la performance des activités travaux - générant des recettes de maîtrise d'œuvre - combinée à la poursuite de l'optimisation des charges d'exploitation. Pour sa part, le résultat financier en amélioration de 5 MDH limite son déficit à 36 MDH sous l'effet de l'allègement des dettes à long terme du fait principalement de la poursuite du remboursement de l'emprunt obligataire. Au final, le résultat net de Lydec affiche une amélioration de 23% pour atteindre 108 MDH. Cette variation est attribuable à un effet de base favorable par rapport à la même période de l'année dernière (le résultat net du premier semestre 2016 avait enregistré une baisse de 34%. Marqué par une situation climatique défavorable et un retard enregistré dans la mise en œuvre du programme des travaux). En termes d'investissement, le délégataire a consacré au premier semestre un budget de 199 MDH (pour un montant global de la gestion déléguée de 457 MDH), dont 51% ont été alloués à la répartition et la distribution. Pour rappel, Lydec avait effectué - en février dernier - au lancement officiel de l'étude du Schéma directeur d'aménagement lumière (SDAL) de Casablanca. Une initiative qui entre dans le cadre du Plan de développement du Grand Casablanca (2015-2020) et qui viserait à améliorer le cadre de vie des habitants. Aujourd'hui Lydec devrait poursuivre la mise en œuvre des projets stratégiques devant accompagner le développement du Grand Casablanca (l'extension de la première ligne du tramway, la construction de la deuxième ligne, le pont à haubans et la trémie des Almohades). Ce qui conforte certains analystes dans leurs recommandations. Pour ceux-ci, les résultats 2017 devraient profiter d'une part de la hausse de la consommation de l'électricité au troisième trimestre 2017 (en raison de la canicule saisonnière) et d'autre part de la non récurrence du contrôle fiscal enregistré au second semestre 2016 pour un montant de 120 MDH. Côté bourse, le titre s'échange actuellement à 591 DH. Il a gagné depuis le début d'année plus de 9,4%. Salma Kharbachi Analyste chez AlphaMena Depuis le début de l'année 2017, Lydec montre une performance boursière positive reflétant la stabilité de son modèle économique. En effet, Lydec a pu maintenir une forte dynamique de développement et d'accompagnement de la croissance du Grand Casablanca tout au long de ces dernières années. Ainsi, la stabilité de la Lyonnaise est liée à l'importance de son secteur d'activité qui est en relation avec des besoins essentiels de la population en eau et électricité. Effectivement, la consommation électrique du royaume marocain croît à un rythme de 6 à 7% par an depuis 1991 avec le développement économique et démographique et la progression de l'électrification rurale. Par ailleurs, le Maroc devrait voir sa demande énergétique multipliée par cinq d'ici 2050. En 2017, Alpha Mena prévoit une bonne performance financière appuyée par l'augmentation des prix d'achats d'électricité au premier janvier 2017, conformément au contrat-programme Etat-ONEE. Cependant, ce qui entrave notre potentiel fondamental (-9,33%), c'est le problème de la gestion déléguée. Par ailleurs, Lydec se traite à 16,4x VE/EBITDA 2017 vs. 10,8x pour ses comparables.