Une étude publiée par l'ANAPEC évalue les besoins des employeurs à l'horizon 2018 à près de 80.000 postes, avec un besoin de plus en plus marqué dans les domaines de l'IT. Dans un contexte mondial marqué par la mutation des économies, le marché de l'emploi est en train de se transformer. C'est en tout cas ce qui ressort des résultats de l'étude de veille prospective sur le marché de l'emploi à l'horizon 2018, menée par l'ANAPEC et présentée jeudi 19 octobre, concernant un échantillon de 6.453 entreprises. Cette étude de veille prospective sur le marché de l'emploi fait ressortir que les potentiels recruteurs devront notamment engager plus de 7.500 cadres et cadres intermédiaires et quelque 35.500 profils qualifiés sans exigence de diplômes. Dans les détails, le besoin prévisionnel national en recrutement s'élève à 79.652, dont 68% centrés sur l'akxe Casablanca-Rabat-Settat. 45% de ces besoins sont enregistrés dans les secteurs émergents à savoir l'automobile, l'aéronautique et les NTIC et l'offshoring. Par ailleurs, l'étude révèle qu'à l'horizon 2020, les projets d'investissement permettront la création de 29.989 opportunités d'emploi dans différentes régions. 35% de ces opportunités seront créées par le secteur du tourisme, hébergement et restauration, alors que 12% seront créés par le secteur de l'automobile. Présentée par le directeur général de l'ANAPEC, Anass Doukali, dans le cadre de la sixième édition de la Caravane emploi et métiers, l'enquête souligne que les projets d'investissement prévus dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima devront générer 18% des opportunités d'emploi nationales. Elle est suivie des régions Marrakech-Safi (15%) et Fès-Meknès (14%). Cette veille prospective sur l'emploi est un outil développé par l'ANAPEC depuis plus de huit ans afin d'appréhender l'évolution du marché de l'emploi. «Il peut être une véritable référence pour anticiper les besoins en recrutement et y adapter son offre de formation», explique Doukkali. Cette veille prospective sur le marché de l'emploi, menée par les conseillers en emploi de l'ANAPEC en face-à-face auprès des entreprises après validation des secteurs par le Comité régional pour l'amélioration de l'employabilité (CRAME) et les groupes de travail sectoriels (GTS), est un outil développé par l'agence pour anticiper les besoins en recrutement et en formation des employeurs et des investisseurs à court et moyen termes. L'enquête a également concerné les secteurs porteurs d'opportunités aux niveaux national et régional, les métiers prépondérants par région et les besoins des entreprises en matière de formation contractualisée pour l'emploi (FCE). D'après les résultats de cette étude, 45% des postes sont enregistrés dans les secteurs émergents, à savoir l'automobile, l'aéronautique, les NTIC et l'offshoring, alors que le besoin en FCE est estimé à 10.228 postes, dont 30% pour les entreprises de la région Casablanca-Settat. L'automobile et l'aéronautique sont les secteurs qui ont le plus besoin de formation courte et d'adaptation professionnelle (18% chacun). Vu l'essor du secteur de l'enseignement privé, la formation courte reste le moyen économique le plus pratique pour répondre aux besoins en profils enseignants. Selon l'étude, 43% des difficultés citées par les employeurs sondés relèvent du manque de savoir-faire des candidats. Les soft-skills et la pénurie des profils suite à la très importante demande du marché viennent au deuxième rang avec 16% chacune. Professionnels de la médecine, meilleurs employeurs chez les libéraux Pour cette édition 2017, l'ANAPEC a choisi d'intégrer, pour la première fois, les entreprises relevant des professions libérales. Le besoin national prévisionnel des professions libérales en matière de recrutement s'élève à 1.573 opportunités d'emploi. Celui de la région Casablanca-Settat présente 29% du besoin national, suivi de Marrakech-Safi avec 17% des besoins. Les cliniques viennent en tête des corps professionnels offrant le plus d'opportunités d'emploi (27%), suivies des experts comptables & comptables agréés (22%). Les corps professionnels relevant du secteur de la santé accaparent 68% des besoins en recrutement. Le besoin déclaré en formations contractualisées pour l'emploi (FCE) par les professions libérales s'élève à 482. Celles relevant du secteur de la santé viennent en tête des corps professionnels exprimant un intérêt pour la FCE; il s'agit notamment des cliniques, laboratoires et pharmaciens, soit 54% des besoins. Les experts comptables et les comptables viennent juste après avec 12% des besoins.