La réforme de la retraite des parlementaires est une grosse épine dans le pied du président de la Chambre des représentants. Et Habib El Malki comptait sur le soutien du gouvernement. Mais apparemment, l'institution législative devra se débrouiller toute seule. Les propos du porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, jeudi dernier, à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement, sont clairs: «c'est le Parlement qui est concerné par la prise de décision. Aucune tendance n'existe pour débloquer des ressources financières pour la retraite des parlementaires». La réunion du bureau de la chambre basse de cette semaine sera sûrement animée d'autant plus que la Caisse nationale des retraites et d'assurances (CNRA), relevant de la CDG qui gère ce dossier, est en faillite. Le compte du régime de la retraite des parlementaires au niveau de la CNRA, au 15 septembre 2017, était d'uniquement 297.238,31 DH. L'institution législative sera-t-elle donc contrainte de supprimer la retraite des parlementaires ? Tout est possible, au vu de la situation financière catastrophique de ce régime.