Cette fois-ci, sera-t-elle la bonne pour la restauration et la réhabilitation, tant attendues, de la kasbah d'Agadir Ighir ou Agadir O'Fella ? Tout porte à le croirepour ce projet de valorisation du site, qui a fait récemment l'objet d'une convention de réhabilitation et de restauration, étalée sur 3 ans, entre le ministère de la Culture, le Conseil régional Souss-Massa, la Commune urbaine d'Agadir en plus du forum Izorane N'Agadir et l'Association des habitants originaires de la kasbah. Aujourd'hui, après 57 abandons, les acteurs se sont mobilisés à travers l'attribution d'une enveloppe budgétaire estimée à 30 MDH pour valoriser ce site qui retrace la mémoire collective de la ville. Selon Younes Sefiani, coordinateur du projet, «les travaux de mise à niveau de la kasbah concerneront le confortement de la muraille, notamment la restauration des zones endommagées en plus de la reconstruction des parties effondrées ou celles qui ne respectent pas les modalités de restauration», indique-t-il. S'agissant de la réhabilitation extérieure, elle porte essentiellement sur l'enlèvement de toutes les violations, notamment l'installation des antennes de télécommunication, la prolifération des activités informelles en plus des constructions qui ont dénaturé le site alors que la réhabilitation extérieure porte sur l'aménagement de l'environnement immédiat de la kasbah. En ce qui concerne la réhabilitation intérieure, des dossiers techniques détaillés seront réalisés selon la convention au sujet de chaque zone. Dans le détail, les contributions afférentes à la restauration seront versées au Fonds national pour l'action culturelle alors que celles de la réhabilitation seront assurées par la Commune urbaine d'Agadir qui se chargera aussi de l'entretien du site. Parallèlement, un atelier participatif, a été initié, la semaine dernière, au sujet de la restauration et la réhabilitation du site. Il a abordé la question des dépouilles des habitants enfouis encore sous les décombres après le tremblement de 1960, en plus de la nécessité d'intégrer la kasbah dans le produit touristique de la destination Agadir, en prenant en considération les particularités historiques, culturelles et symboliques du site. Partant de ce constat, les travaux de cet atelier se sont achevés par l'émission d'un projet de recommandations et leur mise en place. Les participants ont insisté, entre autres, sur le respect des lois émises pour la protection d'Agadir Ighir et les autres sites affectés, suite au tremblement de terre, y compris le respect des normes parasismiques ainsi que les lois régissant les opérations de restauration et de réhabilitation. S'ajoutent à cela, la consultation du Conseil supérieur des Ouléma, concernant le sort du «cimetière collectif» à Agadir Ighir, en plus de la préservation de l'identité et la mémoire collective de la Kasbah.