Patrimoine Le ministère de la Culture a fait part de sa ferme disposition à collaborer pour la réhabilitation du site d'Agadir Oufella, qui remonte au 15ème siècle, en vue de le valoriser et de dépasser toutes les contraintes dont il fait l'objet. «Le ministère est fermement disposé à collaborer avec la Commune urbaine d'Agadir et +l'Association des filles et fils des victimes du séisme+ pour œuvrer à la réhabilitation de ce site, sa mise à niveau et sa valorisation, en vue de dépasser toutes les contraintes dont il pâtit», indique jeudi un communiqué du ministère. Cette réaction du ministère intervient dans le sillage d'une décision prise par la Commune urbaine d'Agadir, lors de sa session ordinaire d'octobre dernier, portant sur la fermeture d'accès au public à la Kasbah d'Agadir Oufella. Le ministère relève que ce site, également appelé «Agadir Ighir» par nombre d'historiens, constitue un des monuments les plus importants du patrimoine architectural et patrimonial d'Agadir, soutenant que le site puise son importance de la kasbah sâadienne qu'il abrite et dont la fondation remonte au 15ème siècle. Classée patrimoine national en vertu du Dahir du 23 mars 1944 avant de subir la loi du séisme de 1960, cette Kasbah, dont ne subsiste plus actuellement que la muraille extérieure, fait office de cimetière collectif des victimes du séisme de 1960, «ce qui explique l'abstention du ministère de la Culture à n'entamer aucune action de fouilles archéologiques dans ce site ou d'opérations de réhabilitation ou de mise à niveau». La même source soutient que cette Kasbah, de par sa position distinguée, est devenue une destination massivement prisée par les touristes marocains et étrangers, sans pour autant disposer des conditions d'accueil nécessaires, au risque de voir éclore des activités informelles à proximité du site (marchands ambulants, faux-guides touristiques, etc.) Le ministère estime que l'importance de ce site, conjuguée à son altitude, ont favorisé l'installation de nombre d'engins de télécommunications, sans chercher ni l'avis, ni l'autorisation du Département concerné, le tout «en violation flagrante des lois et procédures en vigueur, ce qui a dénaturé les aspects de cette Kasbah».