Nouveaux moteurs, système d'éclairage inédit, module de conduite autonome plus évolué et confort à bord redéfini... Pour la Classe S, la mise à jour de mi-vie relève plus du technique que de l'esthétique. Indétrônable depuis toujours ! Voilà ce qui nous vient d'emblée à l'esprit lorsqu'on évoque la Classe S, porte-drapeau de Mercedes-Benz. En effet, si elle est rudement concurrencée sur les segments des Classe C et Classe E, la firme à l'étoile demeure le leader incontesté sur celui de la Classe S. Une berline de grand luxe qui conserve son statut de «limousine la plus vendue au monde», avec plus de 300.000 exemplaires écoulés depuis le lancement de l'actuelle génération en 2013. Du coup, l'on comprend bien que pour rester au diapason, le lifting de milieu de carrière ne devait aucunement être profond, esthétiquement parlant. Un éclairage plus raffiné Résultat : la S s'est contentée de menues évolutions extérieures. La plus visible d'entre elles est à chercher à l'intérieur des blocs optiques avant qui adoptent un graphisme plus marqué. C'est surtout, l'éclairage en lui-même qui évolue, avec des projecteurs intelligents dits Multibeam LED et leur technologie Ultra Range qui autorise le mode «pleins phares» sans éblouir les automobilistes venant dans le sens inverse. Au niveau de la poupe, les feux adoptent un aspect «cristal» du plus bel effet. Les pare-chocs évoluent eux aussi avec : ceux de l'avant ont été totalement redessinés, tandis que le bouclier arrière intègre de façon plus harmonieuse de nouvelles sorties d'échappement plus stylées. Pour le reste, la S ne change pas, arborant toujours la même silhouette gracieuse, élancée et imposante, puisqu'elle s'étend d'emblée sur 5,13 mètres (version courte) et atteint les 5,27 m en carrosserie L (empattement long). Encore plus de bien-être à bord Une longueur suffisante pour combler l'ego de la clientèle dite «executive» et accueillir confortablement ses jambes au niveau des deux fauteuils arrière. Mieux encore et c'est tout nouveau, il est possible de paramétrer l'atmosphère intérieure selon l'humeur, grâce à la fonction «Energizing» qui, via 6 modes préréglés (et dits Fraîcheur, Chaleur, Vitalité, Joie, Bien-être ou Remise en forme) gère la lumière d'ambiance, le volume du système audio, la ventilation/chauffage et massages des sièges, ainsi que la climatisation qui intègre un diffuseur de parfum. Excusez du peu. Cela étant, ce qui étonne toujours à bord de la grande Merco, ce sont ses deux écrans de 12,3 pouces placés côte à côte, celui du milieu servant d'interface multimédia, l'autre pilotant une infinité de réglages pour le conducteur. Celui-ci, pour s'y retrouver et mieux naviguer sans (trop) quitter la route des yeux, a désormais droit à de nouvelles commandes sur un volant redessiné, dont un mini-pavé tactile dit Touch Control (photo). Un cran plus autonome Autre nouveauté, l'assistant vocal, Linguatronic, est désormais capable d'enclencher plus de 450 commandes, mais aussi de lire des SMS ou de les envoyer en les dictant par saisie vocale. Le smartphone, lui, reste posé sur son chargeur sans fil et peut désormais servir de clé numérique de l'auto, voire même la faire avancer ou reculer à distance ! Voulant aller un peu plus loin vers la conduite (semi) autonome, la S conjugue en temps réel toutes les informations recueillies avec précision par sa cartographie GPS à ses diverses technologies. Citons notamment, la suspension pneumatique intelligente dite Magic Body Control qui anticipe les irrégularités grâce au scanneur de route Road Surface Scan, le surveillant des angles morts, l'assistant actif de dérive (l'Active Lane Change) ou encore, le régulateur de vitesse adaptatif (Distronic). Résultat : la Classe S peut changer de file toute seule, ralentir en virage voire, carrément enclencher un freinage d'urgence devant un autre véhicule ou piéton, que ce soit en ville, en rase campagne ou sur autoroute, puisqu'il est actif en 60 et 200 km/h ! Mécaniquement, une nouvelle motorisation diesel à six cylindres en ligne intègre le catalogue de cette Mercedes, y compris chez son importateur (Auto Nejma). Un bloc diesel de 2.925 cm3 décliné en deux puissances : 286 ch (S350 d) et 340 ch (S400 d), ce qui en fait le diesel le plus puissant dans l'histoire des voitures particulières de la marque, mais également l'un des plus sobres, avec une consommation mixte annoncée à 5,2 l/100 km. Bref, que de choses impressionnantes qui justifient amplement un chèque d'emblée à 7 chiffres. Pour la cible, c'est là un détail ou presque.