En matière de réinsertion des détenus, le Maroc est cité en tant que leader dans le monde arabe et en Afrique. Les multiples initiatives lancées ces dernières années en faveur de la population carcérale ont été payantes. L'action menée au fil des ans par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus traduit la ferme volonté du souverain de promouvoir la dignité humaine et les droits des personnes, y compris celles en situation de privative de liberté. «La sollicitude particulière que Nous réservons à la dimension sociale, dans le domaine de la justice, ne serait pas complète, sans que nous assurions aux citoyens incarcérés leur dignité humaine, qui, du reste, ne leur est pas déniée du fait d'une décision de justice privative de liberté», peut-on lire dans le discours prononcé par le roi en janvier 2003 à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire. Depuis sa création en 2002, ladite fondation a initié un vaste programme et une multitude de projets en faveur de la population carcérale, en partenariat avec les différents départements ministériels. L'objectif est de faciliter l'intégration socioprofessionnelle des détenus ayant purgé leurs peines. Des investissements colossaux ont été mobilisés pour doter les centres pénitentiaires d'équipements appropriés. L'accent est mis sur la formation professionnelle de sorte à ce que les détenus puissent acquérir les compétences techniques nécessaires pour saisir les opportunités qui s'ouvriront sur le marché du travail. Il y a lieu de citer à ce titre les programmes annuels d'appui aux micro-projets et à l'auto-emploi lancés au cours du mois sacré de ramadan par le souverain au profit des ex-détenus, illustrant l'intérêt particulier qu'accorde le roi à l'avenir des citoyens incarcérés et sa ferme détermination à leur assurer l'insertion socioprofessionnelle adéquate après leur libération. Ces programmes traduisent également la volonté royale visant à renforcer la sécurité au sein de la société, à lutter contre la délinquance, à réduire la population carcérale et le taux de récidive et à créer des activités génératrices de revenus. Les résultats de ces programmes ne se sont pas fait attendre. En effet, le taux de récidive est constamment en baisse, tournant actuellement autour de 2,3%, selon les les résultats des études annuelles effectuées sur les centres d'accompagnement post-carcéral. Par ailleurs, le dernier rapport annuel sur la situation des établissements pénitentiaires fait état d'une légère augmentation dans la capacité d'accueil, passant de 118.140 m2 en 2012 à 146.998 m2 durant 2016, ce qui a eu un impact négatif sur les conditions de détention des prisonniers ainsi que le niveau des services qui leur sont offerts. L'ouverture de 10 nouveaux établissements pénitentiaires en 2015 et d'un autre en 2016 n'a pas eu d'effet sur la capacité d'accueil, souligne le rapport. Encore faut-il rappeler que huit autres prisons ont été fermées en raison de non conformité aux standards requis (prisons de Tata, Zagora, Guercif, Taourirt, Midelt, Guelmim, Inezgane et Aïn Kadous à Fès). Concernant la santé des détenus, les indicateurs publiés dans le rapport annuel sur la situation des établissements pénitentiaires au Maroc en 2016 ont montré que les efforts déployés par l'administration pénitentiaire et ses partenaires ont contribué à généraliser les unités médicales au niveau de tous les établissements carcéraux, à les doter des équipements nécessaires et à diversifier les services médicaux dispensés aux prisonniers. Le rapport note également que la prise en charge des détenus nécessite de leur assurer les soins médicaux tout au long de la période de leur détention, tel que stipulé dans les dispositions juridiques nationales et les conventions internationales qui garantissent aux prisonniers leur droit à la santé. Enfin, concernant l'appui social aux prisonniers qui ne reçoivent pas de visites, les établissements pénitentiaires veillent à coordonner avec les associations en vue de leur rendre visite et leur apporter du soutien. De même, les prisonnières accompagnées d'enfants bénéficient d'aide consistant en des packs d'hygiène, des jouets et des vêtements, relève le même rapport. Le PNUD renouvelle son soutien à la DGAPR La délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont annoncé, mercredi 19 juillet à Rabat, le lancement de la deuxième phase du programme d'appui à la mise en œuvre de la stratégie de la DGAPR. Cette nouvelle phase s'étendra sur une durée supplémentaire de 3 ans allant jusqu'à 2020. Les établissements pénitentiaires seront ainsi équipés de 10 espaces e-learning, 10 espaces culturels, 10 unités de visites de familles pour l'année en cours. Dans son volet économique, le programme permettra la création de 30 unités de production. La délégation prévoit une formation en métier carcéral pour 50 formateurs. Last but not least, un référentiel pénitentiaire national sera lancé au cours des trois années couvrant le programme d'appui du PNUD.