Le délégataire des services de distribution d'eau, d'électricité et d'assainissement liquide affiche à son compteur 20 ans d'exercice sur les 30 ans contractuels et un bilan des plus reluisants pour un pionnier de la délégation de services publics. Lydec, anciennement Lyonnaise des eaux de Casablanca, est la première société privée à s'occuper de la gestion d'un service public dans le royaume. Depuis 1997, date à laquelle la filiale du Groupe Suez a décroché le contrat de délégataire des services de distribution d'eau, d'électricité et d'assainissement liquide, et ce, pour une durée de 30 ans. Aujourd'hui, Lydec cumule 20 ans d'exercice, soit deux tiers de la durée du contrat. Une durée qui lui a permis, bon an, mal an, d'améliorer la qualité des services et allant encore plus loin en devenant un accompagnateur de l'agrandissement de la capitale économique du royaume. Un agrandissement de 1.000 ha par an La métropole a, en effet, atteint son rythme de croisière en matière de croissance urbaine. En effet, elle croit à grandeur de 300 ha par an alors que les programmes d'investissement contractuels de Lydec prévoyaient une hypothèse de croissance de seulement 200 ha par an. Pis encore, le Schéma directeur d'aménagement urbain du Grand Casablanca table sur une progression annuelle de 1.000 ha, et ce jusqu'en 2030, soit plus que le triple du rythme actuelle. Cet agrandissement géographique s'accompagne bien évidemment d'une multiplication de la population -estimée actuellement à 3 millions de personnes pour la seule ville de Casablanca- et par conséquence un accroissement des besoins en eau potable et en électricité, et par ricochet de l'effort des investissements. Ainsi, pour les besoins d'extension et de renforcement des réseaux existants, en accompagnement de l'élargissement du périmètre d'intervention de Lydec et le développement rapide de la ville, les besoins en investissements de la Gestion déléguée à l'horizon 2027 s'élèvent à 17 MMDH, un tantinet en dessus des ressources prévues dans le contrat de Gestion déléguée. 20 MMDH sur 20 ans Le niveau des investissements futurs, à réaliser en une décennie, est quasiment le double de ce qui a été investi sur les deux dernières décennies d'activité. Entre 1997 et 2016, Lydec a investi une enveloppe globale de plus de 20 MMDH. Dans cette enveloppe, c'est l'assainissement liquide qui est érigé en priorité dans le programme d'investissements, puisqu'il s'accapare 45% des investissements réalisés. Le reste est affecté aux autres métiers de l'entreprise, à savoir l'eau potable (23%), l'électricité et l'éclairage public (27%) et les moyens communs (5%). L'année 2016, environ 1,43 MMDH a été investi, dont 631 MDH pour l'assainissement, 390 MDH pour l'eau potable, 373 MDH pour l'électricité et l'éclairage public et 32 MDH pour les moyens communs. Et une amélioration des rendements Les efforts déployés par Lydec ont permis d'atteindre un taux de rendement du réseau d'électricité de l'ordre de 93,5% au lieu de 92% en 1998. Une amélioration qui incombe à la sectorisation du réseau d'électricité, opérée en 2016, pour mieux cibler les actions de recherche de pertes techniques et non techniques. L'entreprise a également procédé à l'extension de 3 postes source (Aïn Harrouda, Camiran et ADE). Le chantier d'eau potable et d'assainissement a enregistré un rendement de réseau qui passe de 64% en 1997 à 77% actuellement. Lydec souligne que cette performance est atteinte grâce aux efforts focalisés sur le renouvellement des infrastructures, la détection et la réparation des fuites, en s'appuyant notamment sur l'expertise technique de Suez. D'ailleurs, environ 38 millions de m3 d'eau potable ont été économisés en 2016 par rapport à 1997. En ce qui concerne les infrastructures d'éclairage public, «le taux d'éclairement s'est significativement amélioré dans plusieurs quartiers de la ville, pour atteindre 97% l'année dernière», précise Lydec dans un communiqué. De plus, en 2016 Lydec a procédé au lancement d'un plan d'efficacité énergétique et d'un Schéma directeur d'aménagement lumière (SDAL) qui vise à améliorer la qualité de l'éclairage et de définir une identité lumière harmonieuse pour la ville. Plus proche des clients Par ailleurs, pour faciliter le contact avec ses clients, plusieurs actions ont été entreprises. Grâce à ces actions, plus de 2,2 millions de clients ont désormais à leur disposition plusieurs canaux de contact, dont un centre de relation clientèle, 16 agences clientèle, 691 espaces services actifs et une agence en ligne. De plus, Lydec a adopté, en 2015, un nouveau concept d'agences clientèle alliant efficacité, convivialité et proximité. À ce jour, 2 agences ont été totalement rénovées (Diouri en avril 2015 et Sidi Bernoussi en mai 2017) et 3 nouvelles agences ont été aménagées selon ce nouveau concept (Errahma, Tit Mellil et Lahraouiyine). Aussi, et dans le cadre de la vision stratégique de la wilaya de la Région Casablanca-Settat visant la dématérialisation des processus de traitement des demandes des Casablancais, Lydec a mis en place des services innovants pour mieux répondre aux besoins de sa clientèle, comme la plateforme électronique «e-Lot» dédiée aux lotisseurs-aménageurs et l'agence «Multi-Pro» destinée aux grands clients. Des actions qui lui ont valu une certification ISO 9001 dès 2004 pour l'ensemble de ses activités.