La solidarité à la télé s'appelle au Maroc «Aji Ntâounou». L'émission, créée en 2008 par la maison de production MaTV et diffusée depuis sur Al Oula, sera diffusée ce dimanche à 22h45. Animée par l'actrice Houda Rihani, l'émission, dont le concept a été racheté à une maison de production canadienne, s'inspire de l'émission «Donnez au suivant». Le concept de base repose sur la création d'une chaîne de solidarité citoyenne. L'émission en est le principal catalyseur. Après une première saison, le réalisateur et son équipe ont pris conscience «que le projet tel qu'il a été conçu à la base, n'est pas adapté au Maroc», nous explique le réalisateur Fouad Azmi. «Pour la deuxième saison de l'émission, nous avons dû changer un peu notre démarche. Nous intervenions auparavant auprès de personnes qui n'ont pas les moyens physiques et encore moins financiers d'aider d'autres personnes. Cette année, nous avons renoncé à cette condition». Bien motivée et surtout convaincue par la nécessité de telles initiatives dans notre pays, l'équipe de tournage de «Aji Ntâounou» est totalement autonome. «Nous faisons nous-même les auditions des demandes que nous recevons. Nous faisons également le repérage, afin de juger de la crédibilité du demandeur. Enfin, nous estimons nous-mêmes ce dont le demandeur aurait le plus besoin. Nous tentons ensuite d'agir avec les moyens mis à notre disposition», nous explique le réalisateur. Néanmoins, «Aji Ntâounou», semble être une émission qui ne laissera pas les citoyens marocains indifférents. D'après Fouad Azmi, «il y a des mécènes qui nous aident matériellement, aussi bien au niveau national que régional. Mais nous recevons également de nombreuses propositions d'aides financières de Marocains résidant à l'étranger». C'est dire l'intérêt des téléspectateurs pour ce genre d'émissions dotées d'un objectif noble.