Chemin de fer avec l'Ethiopie, port de Doraleh, création d'une nouvelle zone franche.. À Djibouti, les grands projets donne des ailes à l'économie et à la croissance. À Djibouti, le programme d'infrastructures continuerait de soutenir la croissance. La multiplication des grands projets à portée régionale donne un coup de pouce à l'économie du pays. C'est notamment le cas de la ligne de chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba, opérationnelle depuis octobre 2016. Plus récemment, l'inauguration du port de Doraleh (expansion de celui de Djibouti) a confirmé le rôle considérable que joue la plateforme djiboutienne dans la région des pays de la Corne de l'Afrique. Le projet d'oléoduc entre le pays et l'Ethiopie serait aussi en voie d'avancement dans la mesure où un premier montant d'investissement a été décidé en septembre 2016 par une entreprise américaine. Suite à un accord conclu entre la Chine et Djibouti en janvier 2016, la création future de la Djibouti Silk Road Station, zone franche financée par des investissements chinois faisant écho au projet One Belt One Road pourrait renforcer la position commerciale de Djibouti à moyen terme. Problème de main-d'œuvre D'autres projets, dont certains sont à l'étude, portent sur la construction d'une canalisation d'eau potable avec l'Ethiopie et celle d'aéroports d'un parc éolien, d'une centrale d'énergie solaire avec l'Allemagne et d'une centrale géothermique avec la Chine. Par ailleurs, la Chine étant la principale source de financement des projets d'investissements publics récents, le financement de certains projets reste conditionné au rythme de l'activité économique chinoise. Le pays reste néanmoins confronté à d'importants défis de développement. En dépit d'une croissance solide, l'extrême pauvreté affectait encore une partie de la population et le chômage s'élevait à 22% de la population active en 2015. Les créations d'emplois ont surtout bénéficié aux travailleurs expatriés, la main-d'œuvre locale étant insuffisamment qualifiée. Activité commerciale L'économie informelle recouvre un segment important de l'activité. En outre, l'agriculture demeure un secteur atrophié, du fait de la dureté du climat. La dépendance de l'économie à l'égard des activités portuaires reste forte, étant donné que plus de 80% du trafic portuaire provient de l'Ethiopie, qui est dépourvue de façade maritime. Aussi, la détérioration du climat économique et sécuritaire au sein des principaux partenaires économique de Djibouti (Yémen, Somalie et Ethiopie) présenterait des risques à court terme pour l'activité commerciale du pays. En outre, de plus en plus de personnes fuient le conflit au Yémen pour se réfugier à Djibouti. Dette La poussée des dépenses publiques et l'étroitesse de l'assiette fiscale se traduisent par un déficit budgétaire structurel. Il en est de même pour le déficit courant, qui n'a cessé de se creuser en raison de la montée en flèche des importations de biens d'équipement et ceci malgré l'augmentation régulière des exportations, constituées pour l'essentiel de services portuaires. Les investissements publics financés par des emprunts non concessionnels auprès de la Chine (60% du PIB en 2016) ont aggravé les facteurs de vulnérabilité de la dette. Dans ce contexte, le fardeau de la dette serait de plus en plus lourd à porter, soulevant des inquiétudes quant à sa soutenabilité. Fiche pays Djibouti Taille 900.000 consommateurs Monnaie Franc djiboutien PIB/Hbt 1.788 dollars Croissance 7% (2017p.) Région économique Corne de l'Afrique Note Coface C Doing business 2017 171e/189 Un pays très courtisé militairement Sur le plan interne, le président Ismaël Omar Guelleh, réélu pour cinq ans après les élections d'avril 2016, dirige le pays d'une main ferme depuis 1999. En effet, l'opposition semble faible, du fait de son morcellement et de la répression dont elle fait l'objet. L'environnement des affaires reste difficile. Cela ne devrait toutefois pas remettre en cause le soutien accordé au pays par les puissances occidentales du fait de sa position stratégique dans la région. Djibouti devrait demeurer la capitale régionale de la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime compte tenu de sa proximité avec la Somalie, le Yémen et le Golfe d'Aden. Le pays accueille des bases militaires occidentales et asiatiques. La Chine prévoit en effet d'y établir une base militaire navale en 2017. En réponse à cela, le Japon, disposant aussi d'une base à Djibouti, souhaite y étendre sa présence militaire afin de faire contrepoids à l'influence chinoise dans le pays. Les gouvernements japonais et djiboutien sont en phase de négociation quant à la location d'un terrain supplémentaire, ce qui pourrait se concrétiser en 2017. L'Arabie saoudite est en discussion avec le gouvernement pour s'implanter militairement à Djibouti.