C'est une disposition préventive que l'Académie régionale de l'Education a prise pour mettre les candidats devant leurs responsabilités. Un accompagnement spécial pour les immigrés syriens et subsahariens ainsi que pour les personnes à besoins spécifiques. Du 6 au 8 juin, les élèves planchent sur les épreuves de baccalauréat. Cette année, le ministère de l'Education nationale a recensé 100.000 candidats de moins que l'année précédente. On attend donc 325.191 candidats aux épreuves contre 431.934 en 2016. Autre particularité de cette épreuve, l'entrée en vigueur depuis le 19 septembre 2016, de la loi 02.13 contre la fraude et la tricherie. Plus coercitive, la sanction peut aller jusqu'à l'interdiction de participer aux examens du baccalauréat pendant deux années. Une vraie épée de Damoclès. Pour parer à toute mauvaise interprétation des dispositions de la loi, l'Académie régionale de l'éducation et de la formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra a pris des mesures spéciales. À commencer par soumettre les candidats à la signature d'un engagement écrit dans lequel ils reconnaissent avoir pris connaissance des lois et des règlements en la matière ainsi que les sanctions encourues. Mohamed Aderdour, directeur de l'académie, a déclaré que les dispositions, dont certaines sont nouvelles, visent à garantir l'égalité des chances et à préserver la crédibilité de ce diplôme qui donne accès aux études supérieures. Autre nouveauté, les épreuves du baccalauréat professionnel auront lieu pour la première fois à Mers El Khir-Témara. Les étudiants immigrés (syriens, africains) ne sont pas en reste. Dans ce sens, l'académie a mis en place une cellule de communication et de mobilisation en vue d'accompagner cette catégorie. Ainsi, une étudiante africaine de confession chrétienne a été dispensée de passer l'examen de l'éducation islamique. Quant aux candidats à besoin spécifiques, des accompagnateurs ont été mobilisés pour les aider à avoir facilement accès aux lieux des épreuves. D'un point de vue technique, la gestion des centres de correction des épreuves sera assurée par système informatique, permettant de maîtriser tous les paramètres de cette opération. Il est à noter que le total des candidats à l'examen du baccalauréat au niveau de la région a atteint 87.975 élèves, dont 44.047 candidats à l'examen national et 43.928 à l'examen régional. Selon des données de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra, le nombre des candidats de l'enseignement public s'élève à 76.716, dont 38.247 passeront l'examen national, contre 11.259 étudiants de l'enseignement privé, dont 5.800 candidats à l'examen national. Les résultats seront connus fin juin.