L'Arabie saoudite, l'Egypte, le Bahreïn et les Emirats arabes unis ont annoncé lundi 5 juin la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de « soutien au terrorisme ». Voici les conséquences de décision. Dès l'annonce de cette décision, l'espace aérien et maritime de ces pays a été fermé face aux avions de Qatar Airways et des aéronefs de l'Etat qatari. La bourse de Doha a également subi les conséquences de cette crise diplomatique sans précédent dès ce matin. L'indice du Qatar a perdu 8 %, avec des pertes nettes sur les actions du secteur de l'énergie. Ainsi des sociétés comme « Makhazin », « Naqilat » ou encore « Qatar Fuel », ont perdu dix pour cent de leur valeur. La chaine qatarie BeIN Sport semble pâtir également de cette crise, puisque les animateurs et les techniciens saoudiens et égyptiens de la chaine ont présenté leur démission de la chaine sportive. Mieux, les autorités des Emirats arabes unis ont interdit la diffusion de la chaine sur le territoire de l'Emirat. La situation pourrait également avoir un impact sur le PSG, propriété du Qatar, via QSI et dont le sponsor principal est la compagnie aérienne Fly Emirates. Décidément, l'escalade entre le Qatar et ses voisins ne fait que commencer. Après la visite de Donald Trump à Riyad, les choses ont pris un coup d'accélérateur. La presse a publié des propos qu'aurait tenus par l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, présentant l'Iran comme un facteur de stabilité au Moyen-Orient et appelant l'Arabie Saoudite à revoir sa position vis-à-vis de la République islamique. Des propos considérés comme impardonnables du côté de Riyad. Enfin, l'Egypte a trouvé la bonne opportunité pour se joindre à la mise au banc du Qatar, un pays soupçonné de financer et abriter des figures appartenant aux frères musulmans, l'ennemi juré de l'Etat égyptien.