Selon une récente enquête de PwC sur les enjeux stratégiques et les priorités du directeur financier, 80% des sondés sont optimistes dans leurs prévisions pour 2017 contre 54% en 2016. Selon la même étude 41% d'entre eux souhaitent investir en Afrique anglophone tandis que 94% continuent de privilégier l'Afrique francophone. En dépit de l'environnement économique et géopolitique marqué à l'échelle mondiale par l'incertitude et la morosité, les directeurs financiers en Afrique francophone affichent un optimisme croissant. C'est ce qui ressort de l'enquête menée par PricewaterhouseCoopers (PwC) sur le thème des «enjeux stratégiques et priorités 2017 du directeur financier en Afrique francophone». Au total, 80% des directeurs financiers interrogés se disent optimistes dans leurs prévisions pour l'année 2017 contre 54% en 2016, une évolution particulièrement forte au sein des pays du Maghreb où 82% des sondés se montrent confiants contre 75% chez leurs confrères d'Afrique subsaharienne. Cette tendance se traduit selon pwC, par la volonté des directeurs financiers de se développer à l'international avec l'Afrique comme destination stratégique phare. En effet 94% des répondants affirment vouloir orienter la stratégie d'expansion avant tout vers l'Afrique francophone, 41% d'entre eux vers la partie anglophone du continent contre 10% l'année dernière, loin devant l'Europe (6%), l'Asie (6%) et l'Amérique (4%). Un choix qui selon les sondés se justifie par la jeunesse de la population et son niveau d'instruction de plus en plus élevé, l'émergence de sa classe moyenne et la diversité de ses ressources naturelles. Est également évoquée par les répondants la croissance économique du continent qui pour 84% d'entre eux constitue une opportunité pour le développement de leur business contre 69% en 2016. Toutefois, l'étude note que la volonté des directeurs financiers d'internationaliser leurs activités se heurte principalement à des obstacles d'ordre sécuritaires, réglementaires et fiscaux, financiers et logistiques. Des difficultés, précise l'étude, qui sont spécifiques à chaque région. Ainsi, les questions d'ordre géopolitiques et sécuritaires sont plus évoquées par les directeurs financiers d'entreprises maghrébines (54%) que ceux d'Afrique subsaharienne (36%). En outre 37% des premiers se disent préoccupés par les contraintes liées aux coûts, au financement et aux changes contre 14% chez leurs paires d'Afrique subsaharienne. À l'inverse, les répondants d'Afrique subsaharienne évoquent plus les contraintes réglementaires et fiscales (57%) et logistiques (36%) que ceux d'Afrique septentrionale (respectivement 34% et 14%) pour les mêmes questions. Autre difficulté soulignée par l'étude, le défaut de services d'accompagnement évoqué par 29% des sondés au niveau du Maghreb et 14% au niveau de la région subsaharienne. En réponse à ces contraintes, les directeurs financiers déclarent à 78% prioriser le chantier concernant l'optimisation du cash disponible. Dans cet objectif, 71% d'entre eux se tournent vers la sécurisation des flux et 78 choisissent de mettre en place des solutions de cash management. Ils se disent également en faveur de l'amélioration du dispositif de pilotage. Sur ce chantier, ils misent sur l'utilisation d'un outil d'analyse de données (50%), une refonte du dispositif de planification et de contrôle, (49%), la mise en place de nouveaux indicateurs, (36%), la simplification du niveau d'analyse (23%) et l'augmentation de la fréquence des re-prévisions. Autre chantier clé pour les sondés, une véritable transformation de la fonction de finance entre autres par l'amélioration du reporting de gestion et des conditions de prise de décision, la convergence des SI, la sécurisation des données et l'optimisation des processus de production des comptes comptables. PwC met par ailleurs à jour d'autres problématiques au cœur des priorités financières dont celles liées au capital humain. L'étude révèle à ce propos que 36% des directeurs financiers font face à des difficultés à recruter des profils techniques et près d'un tiers d'entre eux déclarent rencontrer des difficultés dans la définition de plan de carrière des collaborateurs. Il est à noter que l'étude a été réalisée par une centaine de directeurs financiers dont 64% du Maghreb et 36% d'Afrique subsaharienne. L'Etude fait suite à deux enquêtes menées l'année dernière par PwC dont une auprès des CEO dans les pays d'Afrique anglophone et une autre portant sur la transformation numérique en Afrique.