Le Festival international de film documentaire à Agadir, FIDADOC, organisé par l'Association de culture et d'éducation par l'audiovisuel (ACEA), se déroulera du 8 au 13 mai à Agadir, mais aussi dans la Région Souss-Massa. Clap ! Véritable rendez-vous des professionnels et des passionnés du documentaire du monde entier, mais surtout du sud de la Méditerranée, la programmation FIDADOC ne contient pas moins d'une quarantaine de films, importés de 25 pays du monde entier. Un bon nombre de films africains inédits seront projetés durant ces 5 jours d'effervescence culturelle. Mais le fil conducteur du festival cette année, c'est l'hommage rendu au cinéaste et ethnographe, Jean Rouch (1917-2004). Pour célébrer le centenaire de sa naissance, sept projections auront lieu, permettant aux Marocains de découvrir l'œuvre très éclectique du cinéaste, qui s'étend des années 50 aux années 80. L'Afrique sera à l'honneur durant le festival, avec notamment le film d'ouverture Tigmi n' Igren de la marocaine Tala Hadid qui a déjà récolté bon nombre de lauriers à travers le monde. (Meilleur film au Festival de cinéma africain, asiatique et d'Amérique latine de Milan, et Meilleur documentaire au Festival international de cinéma de Hong-Kong.) Pour ce qui est des 10 autres films sélectionnés pour la compétition internationale, ils représentent 16 pays en tout. Ci-dessous la sélection complète : ♦Ambulance de Mohamed Jabaly (Palestine / Norvège) ; ♦Atlal de Djamel Kerkar (Algérie / France, 2016) ; ♦Boli Bana de Simon Coulibaly Gillard (Belgique / Burkina Faso, 2017) ; ♦Dil Leyla de Asli Özarslan (Allemagne / Turquie, 2016) ; ♦Les Héritiers de la colline d'Ousmane Samassekou (Mali / France, 2016) ♦Le Koro du bakoro, naufragés du Faso de Simplice Herman Ganou (Burkina Faso / France, 2017) ; -Los Ninos de Maite Alberdi (Chili / Pays-Bas / France, 2016) ; ♦Ouaga girls de Theresa Traore Dahlberg (Suede / France / Burkina Faso / Qatar, 2017); ♦Madame Saïdi de Bijan Anquetil & Paul Costes (France / Iran, 2016) ; ♦Tigmi n'Igren de Tala Hadid (Maroc / Qatar, 2017) Le palmarès officiel sera décerné à la fin de la semaine par un jury tout aussi international que le festival, composé de 5 professionnels reconnus dans la profession : ♦Maria Daïf (Maroc), directrice de l'espace culturel l'Uzine ; ♦Jerome Le Maire (Belgique), auteur-réalisateur ; ♦Virginie Linhart (France), auteure-réalisatrice ; ♦Moncef Taleb (Tunisie), ingénieur du son, producteur ; ♦Awa Traore (Mali), auteure-réalisatrice, productrice. Pour cette 9e édition, l'accent est mis sur la formation des jeunes cinéastes. Notamment, des séances thématiques sont programmées et financées par le festival, et entièrement dédiées aux écoliers et aux étudiants. De plus, un atelier d'aides aux jeunes cinéastes, intitulé «Produire au Sud» est prévu. Ce dernier fournira gratuitement des techniques et des outils de production cinématographique à 6 binômes d'auteurs-producteurs d'un projet de film documentaire. Le projet de «La ruche documentaire» est aussi de retour, pour la 6e année consécutive. Le projet, en lien avec une formation, accueillera une soixantaine de jeunes apprentis-cinéastes, venus de tout le Maroc, mais aussi des étudiants algériens, sénégalais, nigériens et guinéens. Ils soumettront leurs œuvres au jugement de professionnels, qui les conseilleront. D'ailleurs, l'Algérien, Djamel Kerkar et le Malien, Ousmane Samassekou, tous deux inscrits à la compétition de cette 9e édition, sont issus de ce projet de formation, une fierté pour le festival. Enfin, cet évènement est, avant tout, une manifestation culturelle qui s'inscrit dans une dynamisation durable de la région, et a pour ambition de toucher un public habituellement éloigné de la production cinématographique et artistique. De ce fait, des projections itinérantes sont organisées dans une douzaine de communes de la Région Souss-Massa : Akka Ighan, Aït Melloul, Amskroud, Imessouane, Inzegane, Sebt Al Gardane, Tafraout, Taghazout, Tata, Tiznit...