Le coup d'envoi de la 12ème édition du festival du cinéma africain de Khouribga a été donné, samedi, avec la projection du film documentaire «Mère Bi» (La mère) du réalisateur sénégalais Ousmane William Mbaye, réalisé en hommage à sa mère Annette Mbaye d'Erneville. Pendant 55 minutes, ce documentaire relate l'histoire de cette femme créative, devenue un symbole de défense des droits des femmes de couleur en Afrique. Femme de lettres et militante, Annette d'Erneville avait donné un appui fort au festival des Rencontres cinématographiques de Dakar (RECIDAK). Elle a également fondé une revue périodique consacrée au cinéma et à la culture dans le continent noir. L'ouverture de cette 12ème édition s'est également caractérisée par la projection du long métrage «Bab Al Hadid», œuvre du regretté Youssef Chahine, à l'occasion du premier anniversaire de sa disparition, ainsi que par une rétrospective du parcours du festival depuis sa naissance en 1977. Douze longs métrages ont été sélectionnés pour participer à cette manifestation culturelle, initiée par la Fondation du Festival du cinéma africain de Khouribga, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, et qui se poursuivra jusqu'au 25 juillet. Ces films représentent neuf pays africains à savoir, le Sénégal, l'Ethiopie, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Cameroun, la Tunisie, l'Egypte et le Maroc, pays hôte. Le jury, présidé par le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, sera composé d'une pléiade d'artistes du septième art, notamment Nadia Al Fani (Tunisie), Lydie Diakhaté (France), Leocata Salvador (Belgique), Mano Rioual (Inde), Latifa Ahrar et Yassin Adnane (Maroc). En marge de la compétition officielle, plusieurs activités ont été programmées dont une conférence sur «Le cinéma et le piratage», des ateliers sur le scénario et montage, aux côtés de la projection de films hors la compétition officielle. Des séances de présentations d'ouvrages sur le cinéma marocain, seront également au rendez-vous. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, de la ministre de la Culture, Touria Jabrane Kryatif, du gouverneur de la province de Khouribga, Mohamed Sabri, aux côtés d'autres personnalités.