Les deux pays conviennent de la mise en place de synergies en matière de recherche scientifique dans le secteur forestier. Trois axes principaux de coopération ont été tracés. Le Maroc et la Hongrie ont scellé une coopération en faveur de la promotion de la recherche scientifique dans le secteur forestier, à travers la signature, mercredi à Meknès, d'une convention de partenariat, en marge du SIAM2017. Signée entre le Centre de recherche forestière relevant du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) et le Centre national de la recherche agronomique et de l'innovation (NAIK) relevant du ministère hongrois de l'agriculture, cette convention de partenariat vise essentiellement à créer une synergie et asseoir une plateforme d'échange scientifique entre ces deux institutions de recherche. Ladite convention, qui puise également ses fondements de la proclamation de Marrakech pour l'action en faveur du climat et du développement durable adoptée lors de la 22è Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), ambitionne le développement et la promotion d'un réseautage inter-institutions en liaison avec l'amélioration des capacités d'adaptation. Elle a également pour objectif de renforcer la résilience et la réduction de la vulnérabilité face aux changements climatiques. Considérée comme premier puits de charbon avec les océans, la forêt fait face à de multiples et complexes défis, dont la gestion nécessite la constitution de tout un réseau de chercheurs, a relevé le Haut-Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, en marge de la signature de ladite convention. Selon lui, cette convention, qui permet de renforcer la recherche forestière en tant que moteur de la dynamique de conciliation entre développement économique et équilibre écologique, s'articule autour de trois principaux axes qui consistent à renforcer la résilience des écosystèmes forestiers en vue de les adapter aux changements globaux, à travers notamment la production de plants adaptés à la sécheresse, le développement des itinéraires sylvicoles, l'amélioration génétique et la santé des forêts. Quant au deuxième axe, il s'intéresse à la valorisation des biens et services des écosystèmes forestiers (promotion de la filière des produits forestiers ligneux et non ligneux, écotourisme, chasse, pêche, apiculture et séquestration de carbone), précise Lhafi, notant que le troisième axe porte sur le développement d'outils d'évaluation et de prise de décision pour une gestion durable des ressources forestières et de lutte contre la désertification. Il s'agit en effet de l'évaluation de la vulnérabilité et la conception d'un modèle d'évaluation d'impact des aménagements des bassins versants, ainsi que la mise au point des indicateurs de suivi de désertification, a-t-il ajouté.