La troisième édition du Forum Crans Montana, qui se tient du 17 au 21 mars, fait la part belle à l'Afrique et à la coopération sud-sud. C'est aujourd'hui que s'ouvre à Dakhla la troisième édition du Forum Crans Montana. Plus d'un millier de participants venus des quatre coins du monde sont attendus lors de cet événement qui se poursuit jusqu'au 21 mars. «Vers la nouvelle Afrique du 21e siècle : stabilité, cohésion et solidarité pour un développement durable», tel est le thème choisi par les promoteurs du forum qui veulent mettre l'accent sur le rôle structurant du Maroc en Afrique. «Au moment où le Maroc accomplit un brillant retour au sein de l'Union africaine, il apparaît plus que jamais essentiel de permettre aux grands décideurs internationaux de découvrir une ville et une région qui sont la démonstration même qu'aucune fatalité ne résiste à une politique visionnaire et volontariste de développement», souligne Pierre-Emmanuel Quirin, président du Forum de Crans Montana. Une place privilégiée sera réservée cette année aux femmes africaines, à de jeunes entrepreneurs ainsi qu'aux nombreuses délégations des petits Etats insulaires en développement. Coopération sud-sud Au menu du Crans Montana Forum 2017, juste après la session d'ouverture officielle qui sera marquée par la lecture du message du roi Mohammed VI, plusieurs panels seront organisés simultanément. Pour la partie marocaine, celui consacrée à l'agriculture et à la sécurité alimentaire sera l'occasion de partager l'expérience réussie du Plan Maroc Vert, notamment en matière de gestion durable de l'eau et des sols agricoles. Il s'agit de mettre en exergue le modèle marocain en matière de financement des petits agriculteurs et de l'assurance climat. Une session parallèle sera réservée à la problématique des changements climatiques avec un débriefing de la Conférence COP 22 tenue en novembre dernier à Marrakech. L'occasion de mettre en perspective les avancées réalisées à l'issue de la COP marocaine et de discuter de l'impact attendu de l'atténuation des effets du changement climatique pour les pays africains. Ces derniers restent, pour la plupart, hautement menacés par le réchauffement climatique alors qu'ils y contribuent le moins et sont insuffisamment impliqués dans le processus de décision. Le menu de ce vendredi prévoit également d'approfondir la réflexion sur l'intégration de la femme africaine et l'impact que cela peut avoir sur le progrès économique et social. Fortement représentés à Dakhla, les petits pays insulaires d'Afrique (SIDS) sont à l'honneur de la nouvelle édition du Forum Crans Montana. Une session extraordinaire leur sera réservée dans la matinée de samedi, avec des débats autour du processus de leur intégration mondiale, leur rôle en tant que nouveaux acteurs de la coopération sud-sud. Il en est de même pour la question de relier les Caraïbes à l'Afrique et aux océans pacifique et indien. S'ensuivra une série de sessions traitant des questions en lien avec le phénomène migratoire, l'ouverture des sociétés émergentes aux jeunes générations, l'énergie comme moteur de l'intégration régionale ainsi que la sécurité en matière de santé publique. Il est à rappeler enfin qu'une deuxième vague de débats prévus par les organisateurs dudit forum sera animée, du 19 au 21 mars, cette fois-ci à bord du bateau de croisière «Rhapsody», propriété du transporteur italien GNV. Les participants auront ainsi l'occasion de traiter des thématiques relevant de la communication politique et institutionnelle, l'Afrique et la nouvelle économie maritime mondiale, la gestion des ressources naturelles, etc. Sur leur chemin du retour vers Casablanca, les «croisiéristes» du Forum Crans Montana auront l'occasion d'assister à la projection du dernier film documentaire de Jean-Michel Cousteau, «Wonders of the sea», qui tire la sonnette d'alarme au sujet des menaces pesant sur l'océan.