L'Institut Cervantes de Casablanca en collaboration avec Hafla organise la deuxième édition du programme «Musiques de la Méditerranée» qui a pour but de développer les liens entre la musique espagnole et la musique marocaine. Le Cervantès de Casablanca propose une série de concerts dans le cadre de «Musiques de la Méditerranée». Le premier concert aura lieu jeudi 26 janvier avec Simo Baazzaoui qui offre au public un répertoire composé de créations inspirées du flamenco et de la musique marocaine. Musicien autodidacte originaire de la région d'Essaouira, Simo Baazaoui intègre en 2001 le Conservatoire de musique de Rabat. Il découvre le flamenco de Camarón de la Isla et de Paco de Lucía et il abandonne la guitare classique par la guitare flamenca. En 2005, il présente son premier album «Tarab y duende» inspiré du flamenco et de la musique arabe et marocaine. Au fil des années, il compose des morceaux uniques alliant sonorités marocaines et andalouses. Avec sa guitare, il est accompagné d'Imad Baraka (flûte), Rahma (chant arabe), Issam (chant arabe) et Adam (percussion). Au mois de mars, les comédiens de la Compagnie Jouk Attamthil al Bidaoui présentent jeudi 9 mars leur Kabareh Cheikhats, un vrai spectacle plein de glamour et de vie en hommage à toutes les grandes cheikhats. Kabareh Cheikhats est une expérience exceptionnelle qui a commencé en 2014 à l'initiative du metteur en scène Ghassan Elhakim. Kabareh Cheikhats veut rendre hommage à toutes les grandes cheikhats d'antan qui ont contribué à la sauvegarde du patrimoine oral de la chanson marocaine, telles que Cheikha Kharboucha et Zahra El Fassia. Le Kabareh Cheikhats essaye de continuer ce qu'a commencé feu Bouchaib Bidaoui, ce comédien et chanteur casablancais, né en 1928, qui apprit le chant de l'Aïta. Il se déguise en «Casablancaise» lors de ces prestations. Les comédiens du Kabareh se transforment et se déguisent aussi à leur tour en «Cheikhat» avec classe, finesse et glamour. La troupe ne se contente pas d'interpréter les textes ou de les jouer, mais cherche des motifs dans le patrimoine marocain matériel - costumes, maquillages, instruments de musique - et immatériel : textes oraux, chansons, rythmes. Et jeudi 30 mars, c'est le tour de Barbarita Y su Bamboli avec ses chansons pleines d'humour et de jeux de mots accompagnées de rythmes variés. Barbarita Y su Bamboli est née de la rencontre à Casablanca entre Barbara Moreno, chanteuse madrilène et Stephane Béziers, tromboniste-guitariste français. Barbara, stimulée par les pincements de cordes de Steph écrit ses chansons et compose ses mélodies en s'inspirant des petites manies de la vie quotidienne. Avec un regard plutôt malicieux et des mots simples, elle distille son verbe espagnol avec fluidité. Les chansons de Barbarita Y su Bamboli, pleines d'humour et de jeux de mots, sont accompagnées de rythmes variés...Parfois, c'est une bossa qui fait onduler, une rumba qui défoule, un blues sensuel qui ensorcelle, un rock punk qui décoiffe, un reggae qui détend...En 2013, ils ont publié leur album Pasa el Río (9Ta L'Oued), un projet collectif dans lequel plus de 30 musiciens ont collaboré. Enregistré au Maroc, masterisé en France et édité en Espagne, Pasa el Río, c'est une métaphore de la traversée de l'autre côté et de la rencontre des peuples.