Conseil de Sécurité : l'Algérie se retire du vote face au plébiscite d'une résolution pro-marocaine    Marrakech Air Show-2024 : l'Industrie aéronautique prend son envol à grande vitesse !    Un projet de décret relatif à la liste des diplômes et certificats relevant d'Al Quaraouiyine approuvé    Recettes touristiques : le Maroc grimpe de dix places dans le classement mondial    Décarbonation: INNOVX et NetZero s'associent pour produire du biochar    SM le Roi adresse un message de condoléances aux Souverains d'Espagne suite aux inondations    Inondations en Espagne: La priorité actuellement est de retrouver « les disparus »    Maroc : Le PJD et la FGD critiquent les propos d'Emmanuel Macron sur le Hamas et Israël    Inondations en Espagne : Un MRE retrouvé mort, la communication interrompue avec d'autres    L'Espagne frappée par les pires inondations meurtrières depuis des décennies    Phénomènes extrêmes : Faut-il craindre le point de non-retour ?    Liban : Des drones du Hezbollah frappent trois bases israéliennes    Le Mondial 2030 a « tous les éléments pour être un grand succès »    Benfica : Revoilà Di Maria !    The three pillars of French engagement in the Saharan provinces    Deadly Valencia floods : King Mohammed VI offers condolences to Sanchez and King Felipe VI    Real Betis extends Moroccan star Abdessamad Ezzalzouli's contract until 2029    Les bonheurs d'un ciel généreux    Mali. La transformation numérique au service de la santé    Maroc-France : Le renforcement de la coopération culturelle et créative au cœur d'entretiens entre Bensaïd et Dati    Baitas: L'Exécutif accorde une priorité prépondérante au dialogue social    Marrakech Air Show, une plate-forme importante pour le développement de l'industrie aéronautique au Maroc, dit Loudiyi    Abde Ezzalzouli prolonge l'aventure en Andalousie    Centrale Danone et Tibu Africa signent une convention au profit des jeunes de Fquih Ben Salah    Prochaine surprise de la liste de Regragui ?    À Marrakech, le général Mohammed Berrid rencontre ses homologues du Cap-Vert et des Emirats arabes unis    Arrestation du militant Fouad Abdelmoumeni : les circonstances relevées    Télévision : la SNRT muscle son offre avec quatre nouvelles chaînes sportives    IPPIEM en septembre : principaux points de la note du HCP    inwi Money : une stratégie réfléchie pour le mobile payment    Casablanca : Fouad Abdelmoumni, soupçonné d'avoir commis des actes criminels punis par la loi, maintenu en garde à vue    Arrestation d'un individu à Tanger pour piratage de communications téléphoniques internationales    Groupe Akdital : la Clinique internationale de Taroudant opérationnelle    Inondations en Espagne : Un mort, un blessé et 25 Marocains portés disparus    Musique : « h.u.b », l'as de Rita qui pique nos cœurs    L'Espagne endeuillée: Valence-Real vraisemblablement reporté !    Ligu1 : Harit suspendu    L'UM6P inaugure une nouvelle branche de son « College of Computing » à Rabat, dédiée à la cybersécurité    PLF 2025 : La classe moyenne, éternelle oubliée ? [INTEGRAL]    Sahara marocain : La presse algérienne se déchaine contre Emmanuel Macron    BMW Golf Cup Maroc 2024 : la région Sud conclut en beauté ses qualifications    Production de dattes : 103.000 tonnes attendues pour la campagne 2024-2025    Awake Festival 2024 : Marrakech « rave » encore    « Quand deux pays mettent en avant leur entente, on ne peut que s'en réjouir »    Le livre lucide    Le FIFM salue la mémoire de Naïma Elmcherqui et célèbre Sean Penn et David Cronenberg    Essaouira. Les Andalousies Atlantiques accueillent pour la première fois José Maria Bandera    Mustafa Fahmy, icône du cinéma égyptien, n'est plus    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Croissance, flexibilité du change, banques participatives : JOUAHRI DIT TOUT
Publié dans Les ECO le 22 - 12 - 2016

À l'issue du Conseil de la Banque centrale, tenu le 20 décembre, Abdellatif Jouahri a passé en revue toutes les questions économiques et monétaires d'actualité. Le point.
Taux directeur
Statu quo
Sans surprise, la Banque centrale a maintenu inchangé le taux directeur à 2,25%. «Eu égard aux prévisions de l'inflation qui reste en ligne avec l'objectif de stabilité des prix et, plus globalement, à l'évolution de la situation économique à moyen terme, le niveau actuel du taux directeur continue d'assurer des conditions monétaires appropriées», estime Abdellatif Jouahri. Pour lui, le niveau de l'inflation demeure maîtrisé. D'ailleurs, elle est revenue de 1,9% en moyenne au troisième trimestre à 1,6% en octobre, sous l'effet principalement de la décélération de la hausse des prix des produits alimentaires à prix volatils. Au terme de l'année, elle devrait avoisiner 1,6% en moyenne et s'établir à des niveaux modérés à moyen terme. Mieux encore, selon les prévisions de la Banque centrale, elle reviendrait à 1% en 2017 grâce à la dissipation prévue des effets des chocs sur les prix des produits alimentaires à prix volatils, avant d'augmenter à 1,5% en 2018. Quant à sa composante sous-jacente, elle devrait s'inscrire dans une tendance haussière, passant de 0,8% en 2016 à 1,5% en 2017 et à 1,7% en 2018, sous l'effet notamment de l'amélioration prévue de la demande intérieure.
Croissance
Optimisme prudent pour 2017
On le sait, l'année 2016 devrait se clôturer avec un taux de croissance bas, encore plus bas que prévu puisque la Banque centrale a revu à la baisse ses prévisions. Ainsi, elle table en effet sur un taux de 1,2%, avec un repli de 9,6% de la valeur ajoutée agricole et un ralentissement du PIB non agricole à 2,6%. Les raisons de cette révision? «Une croissance limitée à 0,5% au 2e trimestre avec une contraction de 10,9% de la valeur ajoutée agricole et un ralentissement du rythme du PIB non agricole à 2,1% », explique la Banque centrale. À cela s'ajoute une accentuation de la contribution négative des exportations nettes et un ralentissement de la consommation privée. Avec les dernières précipitations, doit-on s'attendre à une meilleure croissance l'année prochaine ? La croissance devrait en effet s'accélérer l'année prochaine à 4,2%. «Mais, la campagne agricole étant déterminante, il faudra attendre mars prochain pour avoir plus de visibilité», tempère le wali de Bank Al-Maghrib.
Flexibilité du change
Entrée en jeu au 2e semestre 2017
«Le Fonds monétaire international a estimé que le Maroc est prêt et peut y aller au début de 2017. Mais j'ai opposé une fin de non-recevoir pour décaler de 6 mois. L'introduction de la flexibilité du change devrait avoir lieu au deuxième semestre 2017». Sur ce dossier, Jouahri joue la prudence pour négocier ce virage avec succès. «Notre problème est à la fois celui de la formation, de l'information et de la sensibilisation. Départements gouvernementaux, administrations, opérateurs économiques, banques...toutes les parties prenantes doivent être prêtes avant de sauter le pas», indique-t-il. Et d'ajouter : «On ne plonge pas dans un chantier aussi crucial sans prendre toutes les précautions. Soutenabilité budgétaire à moyen terme, système financier résilient, réserves de change importantes...ces pré-requis doivent être valables», insiste Jouahri.
Banques participatives
Feu vert avant la fin de l'année ?
Le feuilleton des banques participatives connaîtra-t-il son issue avant la fin de l'année ? La question a fait sortir le wali de la Banque centrale de ses gonds. «Médias et réseaux sociaux nous critiquent sévèrement sur cette question, comme s'il y a une volonté de retarder le démarrage de ces banques. Je rappelle que c'est la Banque centrale qui a ouvert la porte à ce type de produits à travers les fenêtres participatives, et ceci dès 2007», tonne Jouahri, énervé. Et de poursuivre : «On fait de notre mieux pour délivrer les agréments et un démarrage de ces banques avant la fin de l'année, mais il y a encore des points à régler». Le Comité des crédits et des établissements financiers a examiné toutes les demandes déposées et a demandé des documents supplémentaires sur certains volets (contrat, publicité...). «La balle est dans le camp des concernés qui doivent faire vite», conclut Jouahri.
Comptes extérieurs
Soulagés par les dons du CCG
On le sait, le climat n'est pas favorable pour les échanges extérieurs du royaume : ralentissement des exportations sous l'effet, notamment, de la baisse des ventes des phosphates et dérivés, et accélération du rythme des importations. Résultat, le solde commercial s'est creusé de 25,3 MMDH à fin novembre, ramenant le taux de couverture à 55%. Côté perspectives, en dépit de l'hypothèse d'une entrée de dons des partenaires du CCG de 8 MMDH annuellement entre 2016 et 2018, le déficit du compte courant devrait s'établir à des niveaux légèrement plus élevés que prévus en septembre dernier. Selon les prévisions de la Banque centrale, il avoisinerait 2,8% du PIB en 2016 et s'allégerait à 2,1% en 2017 et à 2,5% en 2018. «Un niveau qui reste correct», rassure Jouahri. Par ailleurs, sous l'hypothèse de la poursuite de l'afflux d'IDE d'un niveau comparable aux années précédentes, les réserves de change devraient continuer à se renforcer, mais à un rythme moins soutenu que prévu en septembre dernier, pour assurer la couverture de 6 mois et 21 jours d'importations de biens et services à fin 2016, 7 mois au terme de 2017 et 7 mois et 12 jours à fin 2018.
Crédits
Baisse des taux, hausse des risques
Le troisième trimestre de l'année a été caractérisé par une nouvelle diminution des taux débiteurs de 17 points de base à 5,08%, portant ainsi la baisse totale de ces taux à 95 points de base sur les 8 derniers trimestres. «C'est une baisse beaucoup plus importante que celle qu'a connue le taux directeur ces dernières années», commente Jouahri. La diminution des taux s'explique, selon lui, par la politique incitative pratiquée par l'institut d'émission qui, dans le cadre de la répartition des liquidités, favorise les banques qui transmettent la baisse du taux directeur. Par ailleurs, la croissance des crédits, molle ces dernières années, devrait repartir à la hausse. Sa prévision a été ajustée à la hausse à 3,5% pour 2016. À moyen terme, son rythme devrait davantage s'améliorer pour atteindre 4% en 2017 et 4,5% en 2018, soutenu par la reprise prévue de la croissance non agricole et des conditions monétaires accommodantes.
Finances publiques
Baisse de l'endettement à partir de 2017
La tension sur les finances publiques devrait s'alléger dans les prochaines années. C'est en tout cas ce que prédit la Banque centrale. «La dette du Trésor devrait augmenter de 64,1% du PIB en 2015, à 65,1%. Mais elle devrait baisser à 64,2% du PIB en 2017 et se stabiliser à 64% en 2018», indique Jouahri. Dans ce sillage, la dette publique devrait augmenter de 80,4% du PIB en 2015 à 81,7% en 2016 et baisser à 80,7% en 2017 et à 80,3% en 2018. Pour le wali de Bank Al-Maghrib, à moyen terme, l'ajustement budgétaire devrait continuer sous l'hypothèse de la poursuite de la mobilisation des recettes et d'une meilleure maîtrise des dépenses courantes. Le déficit, qui s'est légèrement atténué à 38,8 MMDH, pour avoisiner 3,5% en 2016, devrait ainsi s'alléger à 3,1% du PIB en 2017, en ligne avec l'objectif du projet de loi de finances, avant de revenir à 2,8% en 2018.
Tags: BAM Croissance Abdellatif Jouahri Maroc


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.