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«Les relations sont denses et solides»
Publié dans Les ECO le 19 - 12 - 2016

Abdullah Falah Al Dosari, Ambassadeur du Qatar au Maroc
L'ambassadeur du Qatar au Maroc, Abdullah Falah Al Dosari, salue l'excellence des relations bilatérales entre Rabat et Doha. Ce dernier estime que la coopération entre les deux pays est prometteuse.
Les Inspirations ECO : Comment évaluez-vous le développement des relations bilatérales ?
Abdullah Falah Al Dosari : Les relations entre le Qatar et le Maroc sont historiques et étroites. Elles reflètent la forte volonté des dirigeants des deux pays frères, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, l'émir du pays, et son frère le roi Mohammed VI. Les responsables gouvernementaux des deux pays s'attellent à mettre en œuvre les hautes orientations visant le développement de ces relations dans divers domaines en vue de répondre aux aspirations des deux peuples qatari et marocain. Les relations politiques entre notre pays et le Royaume du Maroc se sont davantage renforcées avec l'appui manifeste et franc affiché par l'Etat du Qatar à la question de l'intégrité territoriale marocaine. En témoigne le retrait de la délégation qatarie aux côtés d'autres délégations arabes du dernier sommet de Malabo. Les relations entre les deux pays sont stratégiques. Cette année, plus de 250 étudiants qataris poursuivent leurs études au Maroc. On s'attend à ce que ce chiffre augmente l'année prochaine.
Comment peut-on développer la coopération bilatérale pour que les relations économiques soient à l'image de celles politiques ?
La coopération économique est très importante. Je pense que les relations économiques sont bonnes. Des investissements et des projets à caractère caritatif sont lancés au Maroc par le Qatar. Un grand projet d'investissement pourrait bientôt voir le jour à Rabat, ville qui a besoin de certaines infrastructures comme des hôtels cinq étoiles et de grands centres commerciaux afin d'être une destination touristique attractive. Nous avons un grand projet composé d'un hôtel, d'un mall, de villas et d'appartements sur la corniche. D'un coût dépassant 2 MMDH, ce projet, qui devra drainer quelque 2.000 emplois, va voir le jour début 2017.
À cela s'ajoute le partenariat entre Qatar Airways et Royal Air Maroc. Le Maroc est une destination touristique de prédilection. Cependant, je pense que la commercialisation de cette destination dans les pays arabes et notamment au Golfe n'est pas encore forte. Les circonstances politiques encouragent les touristes, notamment les familles, à venir au Maroc qui se caractérise par la stabilité et la sécurité. Le tourisme familial est une grande niche. En ce qui concerne le don qatari de 1,25 milliard de dollars, un milliard de dollars a déjà été débloqué. Le reste sera transféré d'ici décembre 2017.
D'autres projets qataris seront lancés. Nous sommes prêts à l'investissement au Maroc. Mais parfois, il faut pallier quelques problèmes administratifs comme, à titre d'exemple, les terres collectives. Depuis que j'ai pris mes fonctions au Maroc en tant que représentant de l'Etat du Qatar, nous œuvrons à faire connaître les opportunités d'investissement dans ce pays qui regorge de grandes potentialités naturelles, humaines et touristiques. Nous veillons à la mise en œuvre des conventions qui ont été signées entre les deux pays au cours des dernières années, à la formulation de propositions opérationnelles pour le développement du partenariat économique. Il s'agit à titre d'exemple de la proposition ayant trait à l'accord de libre échange entre l'Etat du Qatar et le Royaume du Maroc frère. Nous essayons aussi d'activer la mission du conseil des hommes d'affaires maroco-qatari car nous sommes conscients du rôle fondamental que peut jouer le secteur privé dans le développement économique. À cela s'ajoutent la tenue de visites de travail communes entre les hommes d'affaires marocains et leurs homologues qataris ainsi que la facilitation de la participation des exposants marocains dans diverses manifestations commerciales organisées au Qatar en vue de faire connaître les produits marocains de qualité.
Les travaux de la sixième haute commission mixte entre le Maroc et l'Etat du Qatar ont été couronnés par la signature de plusieurs accords. Quelle est la prochaine étape ?
Après la signature des accords, les efforts demeurent concentrés sur les moyens de leur mise en œuvre à travers des commissions exécutives ayant pour mission la coordination entre les deux parties et le suivi de l'exécution des conventions. Et comme je l'ai déjà souligné, nous sommes en quête continue de tout ce qui pourrait enrichir la coopération entre les deux pays afin de présenter des propositions opérationnelles qui pourraient faire l'objet de nouvelles conventions dans de nouveaux domaines.
Le Maroc aspire à augmenter le niveau du volume commercial bilatéral et à renforcer les investissements qataris dans le pays. Quels sont les secteurs de coopération qui pourraient être développés ?
Le Maroc se caractérise par la richesse de ses potentialités et la diversité de ses atouts naturels et humains. Ainsi, il offre de nombreuses opportunités d'investissement qui vont contribuer positivement à la mise en œuvre de la politique de développement adoptée par le Royaume du Maroc depuis des années. Parmi les secteurs prometteurs qui pourraient attirer les investissements qataris figurent l'industrie, le tourisme, l'agriculture, l'immobilier et le secteur des énergies renouvelables, des secteurs sur lesquels le Maroc compte beaucoup. À cela s'ajoutent d'autres secteurs comme les services, le divertissement et le commerce de proximité. Les investisseurs qataris peuvent aussi adhérer aux investissements ayant trait aux infrastructures et aux secteurs sociaux (les hôpitaux, les maisons d'étudiants, les instituts de formation...).
Quel regard portez-vous sur l'implication du secteur privé dans les deux pays, en termes d'efforts déployés pour le développement du commerce et des investissements ?
La plupart des économies des pays développés sont largement axées sur le secteur privé qui injecte des capitaux importants. Souvent, les investissements du secteur privé, outre le bénéfice qu'ils génèrent pour les investisseurs, participent amplement au développement économique et social. Je pense que l'Etat du Qatar et le Royaume du Maroc, étant donné qu'ils sont conscients de la mission importante du secteur privé, accordent un grand intérêt à ce genre d'investissements pour la réalisation de projets structurels. Les conventions signées entre Rabat et Doha -surtout celles relatives à encourager et protéger les investissements et éviter la double-imposition-, ont renforcé la coopération en matière d'investissements entre les deux pays et incité les investisseurs qataris à s'intéresser à la destination marocaine.
La lutte contre les menaces terroristes nécessite la conjugaison de tous les efforts. Comment évaluez-vous la coopération sécuritaire entre les deux pays ?
Encadrée par la convention de coopération signée à Rabat le 11 mars 2014 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et celui de l'Etat du Qatar, la coopération sécuritaire entre les deux pays englobe divers domaines visant la lutte contre toutes les formes de crime. On peut citer notamment la lutte contre le trafic d'armes, des munitions et des explosifs. En vertu de cette convention, les deux parties se sont engagées à lutter contre les organisations spécialisées dans le trafic d'êtres humains. La convention vise aussi à lutter contre le trafic de drogue. À cela s'ajoute un volet relatif à la sécurité des ports, des points de passages frontaliers et au piratage maritime. La convention s'assigne également pour objectif l'échange d'informations et d'expériences sécuritaires et techniques entre les deux parties.
Dans ce cadre, des visites mutuelles sont tenues portant sur les domaines de l'enseignement et des stages. Des visites sont effectuées aux divers instituts, universités et établissements relevant du ministère de l'Intérieur et des organismes de sécurité dans les deux pays. Quid de la coopération en matière de lutte contre les crimes économiques ?
La convention que j'ai citée concerne toutes les opérations de blanchiment d'argent entre les deux pays.
Le Qatar accompagne les efforts de développement au Maroc. Dans ce cadre, comment évaluez-vous les différents projets lancés par le Maroc ?
Le Royaume du Maroc s'est inscrit depuis des années dans une démarche de développement prometteuse sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI. L'Initiative nationale pour le développement humain lancé par le roi constitue un modèle pionnier en la matière. À cela s'ajoutent de grands projets structurels comme la centrale solaire Noor de Ouarzazate, le projet de TGV...et d'autres projets qui visent à réunir les conditions économiques et sociales adéquates pour les citoyens, afin que le royaume emprunte la voie des pays développés. Nous ne pouvons que saluer ces efforts en souhaitant au royaume davantage de progrès et de rayonnement.
Le Qatar, qui connaît de grands projets et de gigantesques changements, a besoin de la main-d'œuvre étrangère. Comment peut-on développer la coopération bilatérale dans ce domaine ?
Les employeurs dans l'Etat du Qatar accordent un grand intérêt à la main-d'œuvre marocaine. Ainsi, le nombre des Marocains travaillant au Qatar est en augmentation continue. Une convention portant sur l'organisation de l'emploi des Marocains a été signée en 1981 et un protocole additionnel a été signé en 2011. Au cours de la cinquième session de la haute commission mixte en 2014, il a été procédé à la signature d'un protocole de coopération en matière de recrutement de cadres marocains pour l'enseignement au Qatar entre le Conseil supérieur de l'enseignement au Qatar et le ministère de l'Education nationale et de la formation professionnelle au Maroc. En 2015, le ministre du Travail et des affaires sociales qatari et son homologue marocain ont signé un communiqué commun visant le recrutement de compétences et de main-d'œuvre marocaines au Qatar. Par la même occasion, un bureau de travail marocain a été ouvert à Doha en vue de renforcer les mécanismes de coopération maroco-qatarie dans le domaine de l'emploi et des affaires sociales et de recruter des compétences et travailleurs marocains désireux de travailler à Doha.


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