Une récente étude de l'Association internationale pour l'évaluation des performances scolaires taxe les élèves marocains des moins performants en matières scientifiques. Le royaume est systématiquement classé parmi les 5 derniers pays avec des scores très bas comparés aux pays les plus avancés en la matière. Le dernier classement TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) du center d'étude international IEA («International Association for the Evaluation of Educational Achievement», Association internationale pour l'évaluation des performances scolaires) est peu rassurant pour l'état de l'éducation au Maroc. Ce classement quinquennal jauge les connaissances et les aptitudes des étudiants de près de 50 pays, issus des classes primaires et du collège dans les matières scientifiques (mathématiques et sciences). Le moins que l'on puisse dire est que le score des étudiants marocains laisse à désirer. En mathématiques, les Marocains du primaire son classés 47e sur 49, suivis de l'Afrique du Sud et du Koweït. En secondaire, les collégiens sont classés 37e sur 39 (suivis de l'Afrique du Sud et de l'Arabie saoudite). Pratiquement, le même constat est fait en matière scientifique. La situation chez les étudiants en primaire est catastrophique. Le Maroc étant classé avant-dernier sur une liste de 47 pays, suivi du Koweït. La situation s'améliore nettement en classes secondaires, le Maroc étant classé 36e sur 39 pays. Cependant, le niveau des étudiants marocains demeure inquiétant. Malgré quelques légères progressions constatées par rapport aux années précédentes, le royaume affiche des scores loin de ceux des pays les plus avancés en la matière, notamment les pays de l'Asie de l'Est. Le Singapour, Hong Kong, la Corée, Taipei, la Russie et le Japon sont loin devant. Sur un plan global, les résultats de l'étude démontrent une performance du primaire sur le secondaire. Concrètement, l'éducation en matière de mathématiques et de sciences progresse dans le monde dans l'enseignement primaire. Nombreux sont les pays qui ont non seulement amélioré leurs résultats, mais aussi réduit l'écart entre les bons et les mauvais élèves. Cette tendance s'amenuise en fin de cursus secondaire avec un constat de baisse des performances entre 1995 (date de la première étude) et 2015. À noter que le classement TIMSS réunit aujourd'hui pas moins de 57 pays et 7 entités territoriales, soit l'équivalent de quelque 600.000 élèves évalués.