Bien que les levées du Trésor aient été en hausse entre septembre et octobre, le cumul depuis le début de l'année témoigne plutôt d'une baisse par rapport à l'année précédente. Au cours du mois d'octobre, les levées du Trésor ont connu un accroissement considérable. Celui-ci est de l'ordre de 10,6%, portant les levées brutes sur le marché primaire à 9,4 MMDH. Dans le détail, cette hausse a essentiellement concerné le volume des maturités moyennes et longues qui ont représenté, respectivement, 77,4% et 13,8% des levées du mois après 52,9% et 7,1% en septembre. A contrario, le volume des levées sur les maturités courtes s'est amenuisé pour ne représenter que 8,8% des levées du mois d'octobre au lieu de 7,1% un mois plus tôt. En effet, le volume des maturités moyennes s'est accru, par rapport au mois précédent, de 61,8% à 7,3 MMDH. Celui des maturités longues a plus que doublé pour s'établir à 1,3 MMDH. En revanche, le volume levé des maturités courtes s'est replié de 75,8% à 823,6 MDH. Pour ce qui est des remboursements du Trésor, ceux-ci ont augmenté, par rapport au mois précédent, de 24,6% pour s'établir à 7,5 MMDH. De ce fait, les levées nettes du Trésor ont atteint 1,9 MMDH après 2,5 MMDH le mois précédent, soit une baisse de 23,6%. S'agissant du volume des soumissions sur le marché des adjudications au cours du mois d'octobre 2016, il a augmenté de 34,6% par rapport au mois précédent pour s'établir à 55,6 MMDH. Cette hausse a concerné le volume soumissionné des maturités moyennes et longues qui est passé respectivement de 15,4 MMDH et 900 MDH en septembre 2016 à 31,8 MMDH et 6 MMDH en octobre 2016, soit respectivement 57,1 % et 10,8% des soumissions du mois après 37,3% et 2,2% le mois précédent. En revanche, celui des maturités courtes a reculé de 28,7% à 17,8 MMDH, pour représenter 32% des soumissions du mois après 60,5% en septembre 2016. Dans ce sillage, l'évolution des taux moyens pondérés primaires des bons du Trésor au titre du mois d'octobre 2016 s'est inscrite en baisse. Les taux ont enregistré des replis, par rapport au mois de septembre 2016, compris entre 7 et 15 points de base. Une tendance baissière pour le cumul Toutefois, si les données d'un mois à l'autre font ressortir une hausse des levées, l'analyse du cumul des levées sur les dix premiers mois fait plutôt ressortir une baisse. En effet, par rapport à fin octobre 2015, les levées brutes effectuées jusqu'en octobre 2016 sont en baisse de 21,5% pour se fixer à 91,6 MMDH. Ce recul a concerné le volume des maturités courtes et moyennes qui s'est replié respectivement de 33,7% et 31 ,6% à 21,7 MMDH et 39 MMDH. En revanche, le volume levé des maturités longues a augmenté de 14,5% à 30,9 MMDH. Par maturité, c'est encore le moyen terme qui se taille la part du lion avec 42,6% contre 48,9% une année plus tôt, suivi du long terme avec une part de 33,7% contre 23,1% en 2015. Enfin, le court terme occupe une part de 23,7% contre 23,1% une année plus tôt. Quant aux remboursements du Trésor, ils ont augmenté, en glissement annuel, de 1,6% pour atteindre 79,4 MMDH. Du côté des soumissions, la baisse est aussi de mise. Au terme des 10 premiers mois de l'année en cours, leur volume a atteint 440,4 MMDH, en baisse de 3,6% par rapport à fin octobre 2015. Ce repli a concerné le volume soumissionné des maturités courtes et moyennes qui s'est replié, respectivement, de 7,5% et 4,5% à 180,3 MMDH et 188,8 MMDH, pour représenter respectivement 40,9% et 42,9% du volume des soumissions après 42,7% et 43,3% l'année précédente. En revanche, le volume soumissionné des maturités longues s'est apprécié de 10,9% à 71,3 MMDH, soit 16,2% du volume des soumissions contre 14,1% l'année dernière. Compte tenu de ces évolutions, l'encours des bons du Trésor émis par adjudication s'est établi à 482,3 MMDH à fin octobre 2016, en hausse de 0,4% par rapport à fin septembre 2016 et de 2,6% par rapport à fin décembre 2015. La structure de cet encours reste prédominée par les maturités à long terme dont la part s'est raffermie, passant de 55,3% à fin décembre 2015 à 58,5% à fin octobre 2016, ainsi que par les maturités moyennes, toutefois en retrait (37,2% contre 38,9%). La part du court terme demeure faible, s'établissant à 4,3% après 5,8%.