La nouvelle berline du biscione débarque dans le réseau de la filiale marocaine du groupe Fiat Chrysler Automobiles. Design sexy, finition au diapason, châssis et moteurs affûtés...cette berline a tout pour rivaliser avec la concurrence, allemande incluse. Voilà des années qu'Alfa Romeo «vivote» uniquement grâce au trio MiTo, 4C et Giulietta, cette dernière étant le seul véritable pilier commercial de la gamme. Une situation en passe de changer avec l'arrivée de la Giulia, remplaçante tant attendue de la 159 qui avait disparu du catalogue il y a 5 ans ! Une absence justifiée par le temps de développement qu'a nécessité la Giulia qui se veut très aboutie sur tous les plans : des mécaniques aux équipements, en passant par une sécurité infaillible avec 5 étoiles aux crash-tests Euro NCPA et un score de 98% en protection des adultes ! De plus, cette berline exploite toujours le filon de la séduction par le style et cela fonctionne plutôt bien. Une ligne sculpturale Historiquement, les Alfa ont toujours été belles, racées et d'emblée reconnaissables par leur calandre très typée, à la façon d'un bec d'aigle. La Giulia ne déroge pas à ce patrimoine, à la fois génétique et esthétique, y ajoutant sa propre touche et un logo modernisé. Le V de la calandre se prolonge à travers les nervures du long capot, au même titre que les surfaces qui encadrent le regard et se poursuivent visuellement via des lignes tendues sur tout le flanc du véhicule. Par ses porte-à-faux courts, puis son habitacle reculé et coiffé par un pavillon arqué, la Giulia s'éloigne de la traditionnelle «berline à papa». Question dimensions, l'auto mesure 4,63 m de long sur 2 m de large, pour 1,43 m de haut, soit à 1 cm près, le même encombrement extérieur que sa rivale directe, la BMW Série 3. Idem pour le coffre qui affiche un volume de 480 l, s'inscrivant dans la moyenne du segment, sans plus. En revanche, pour ce qui est de l'habitacle, la Giulia se situe bel et bien à l'étage supérieur : celui du premium. Entre raffinement et sportivité La présentation intérieure flatte la rétine. D'abord par le poste de conduite typé sport avec une console centrale orientée vers le conducteur, des compteurs en puits, un levier de vitesses court et un volant à 3 branches intégrant sur la partie gauche de son moyeu le bouton de démarrage. Ensuite, c'est par le toucher que s'apprécie le luxe de cette italienne. Ici pas de simili-cuir ou d'imitation de bois : tous les matériaux sont authentiques et nobles ! Au Maroc, la Giulia se décline en deux finitions en plus de celle spécifique à la puissante Quadrifoglio Verde (QV). Le 1er niveau, dit «Giulia» ne manque de rien avec notamment la clim' auto bizone, le régulateur de vitesse, le détecteur de pluie, l'allumage auto des feux, les phares antibrouillard, le radar de recul, le capteur de crevaison, des jantes alu' de 17'' et l'écran multifonctions (6,5'') relié aux fonctions du véhicule dont le sélecteur de modes de conduite (DNA) et à l'autoradio à interface Bluetooth et système audio à 8 HP. À cela s'ajoutent des dispositifs sécuritaires utiles, comme l'alerte de dérive et surtout le système d'alerte anticollisions avec freinage d'urgence et détection des piétons. La 2e finition dite «Super» ajoute une sellerie cuir/tissu, des phares bi-xénon, des rétros rabattables électriquement, des chromes extérieurs, une seconde sortie d'échappement des jantes de 18'' et des vitres surteintées. En attendant la Veloce... Coiffée par la version QV (V6 de 510 ch/600 Nm), l'offre mécanique se concentre surtout sur le diesel 2.2 l, décliné en deux valeurs de puissance et de couple : 150 ch/380 Nm et 180 ch/450 Nm. Dans les deux cas, le client a le choix de la finition comme celle de la transmission (manuelle ou automatique). En 2017 (vers la fin du 1er trimestre) arrivera la version Veloce au ramage sportif et au diesel poussé à 210 ch. En attendant, la Giulia aura déjà fait ses preuves sur nos routes. Sur ce registre, cette propulsion profite pleinement de son schéma technique et plus précisément sa répartition des masses 50/50 (entre l'avant et l'arrière), ses suspensions évoluées Alfa Link et son freinage intégré et breveté sous le nom d'IBS. Résultat : la Giulia parvient à chercher le trio allemand sur son propre terrain, à savoir celui du plaisir de conduite et des performances dynamiques. Tel a été notre ressenti, dès les premiers tours de roues effectués lors du lancement national de ce modèle dans les environs d'El Jadida. Bref, que d'atouts pour bousculer la concurrence, d'autant plus que les prix s'avèrent bien étudiés et très compétitifs.