L'Association des ingénieurs en génie atomique au Maroc (AIGAM) a organisé mercredi à Rabat une journée d'information sur «l'énergie nucléaire face au défi du changement climatique». Cette rencontre arrive à point nommé pour sensibiliser sur la réduction à long terme des émissions de gaz à effet de serre. Cette journée d'information vise à initier un débat sur les perspectives de l'option électronucléaire au Maroc et la place qu'elle pourrait prendre dans le mix énergétique en développement, notamment pour réduire à long terme l'émission des gaz à effet de serre (GES) et répondre aux engagements internationaux de la COP21 de Paris et à ceux qui seront adoptés à la COP22 de Marrakech. Face à cette menace, le groupe international d'Experts sur l'évolution du climat (GIEC) avait préconisé pour inverser la tendance haussière des énergies fossiles de considérer trois types d'énergies bas-carbone : les énergies renouvelables (solaire, éolien et hydraulique), l'énergie nucléaire et le captage/stockage du gaz carbonique. L'objectif recommandé par le GIEC est d'augmenter la part des énergies bas carbone dans l'électricité, de 32% actuellement à 80% à l'horizon 2050, ont-ils estimé, notant que le nucléaire contribue actuellement pour le tiers à la production des énergies à bas carbone. Le Maroc entrevoit dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme, l'opportunité de l'option électronucléaire à l'horizon 2030-2040. Cette orientation permettrait d'évaluer ses avantages comparatifs sur le plan environnemental et d'inscrire sur le long terme une vision intégrée de développement du mix énergétique intégrant éventuellement l'option nucléaire. D'après l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'énergie nucléaire émet en moyenne 15g de CO2 par kilowatt-heure (kWh), trente fois moins que le gaz (491g/kWh) et 60 fois moins que le charbon (1024g/kWh), au même niveau que l'éolien (16g/kWh) et trois fois moins que le photovoltaïque (45g/kWh). Tags: COP22 AIGAM nucléaire GES Maroc